Rocheservière (Vendée)
Localisation
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Histoire :
Rocheservière fut fondé par Thibaud II de Chabotz, connétable
d’Aquitaine, et sire de Rocheservière, en 1170. Ce Thibaud II de
Chabotz était un vassal d’Henri II. Cette donation fut confirmée
par son fils Thibaud III dans une charte datée du 20 février 1192
(voir pièces).
En 1295, Rocheservière hébergeait 6 religieux, et en 1317 elle
fut unie à Bandouille. Elle perdit sa conventualité, mais sa chapelle
servi d’annexe à l’église paroissiale. On y signalera
plusieurs mariages en 1606.
Le petit Grandmont fut affermé à Bellonaud, demeurant au Petit
Grandmont de Rocheservière, pour 600 livres à la St Michel 1656
.
Une déclaration de revenus à la chambre ecclésiastique
du 14 septembre 1695 fait apparaître un revenu de 650 livres.
Au XVIIIème s. elle fut rattachée directement à l’Abbaye
de Grandmont. Des coupes furent autorisées le 1er mai 1736 pour subvenir
aux réparations des bâtiments du chef d’Ordre.
Suite aux lettres-patentes du 20 septembre 1731 le terrier des revenus temporels
de la Rocheservière mentionne les terres suivantes :
La Buzardière - Les Prés - Les Baudonnières - la Peaudoive
- la Chansonnière - la Bezillière - la Sorderie - la Dubetière
- la Dorinière - les Agrablères - la Forsefière - la Cantetiève
- la Sauzarge - la Fromentignière - les Peuples - la Thibaudière
- la Cadinière - les Gats - l’Audrenière - la Rimbaudière
- la Coussaye - et le moulin du Petit Grandmont, ancien moulin à draps,
se trouvant près des terre de la Grolière, sur la rivière
de Boulogne, qui se trouve en très mauvais état. On suggère
de le faire reconstruire en moulin à grains, ou toutes espèces,
même à vent, et d’astreindre les vassaux et censitaires d’y
venir moudre leurs grains.
Le terrier mentionne également une maison à Rocheservière,
comprenant une cave, deux chambres basses, une haute, au-dessus un grenier;
un pigeonnier, un jardin derrière .
En 1733, dans un état des revenus des fermes de Grandmont, l’abbé
de la Guérinière déclare un revenu de 620 livres.
Fèvre, ancien fermier du prieuré de la Rocheservière laisse
impayée sa ferme. Il meurt le 15 décembre 1750. Des poursuites
sont engagées contre ses frères et soeurs.
Le petit Grandmont de Rocheservière est affermé au Sieur Pierre
Mathurin Gouin sous la caution du sieur Hyacinthe Musset, Maître chirurgien
et delle Renée Suzanne Gouin son épouse, pour neuf années
commencées le 1er mai 1751, moyennant 850 livres en deux termes égaux,
savoir Noël et la St Jean Baptiste.
Un terrier est dressé en 1742, quelques éléments ont été
relevé, voir pièces. Ce terrier donne l’importance et l’aire
des assujétis à ces 1 revenus temporels.
Du 14 juillet 1781 une demande est faite par Armand Daguerre de Nangis, seigneur
de Grammont-St-Christophe, c’est-à-dire le prieur commendataire,
au Grand Conseil d’avoir la permission de disposer des baliveaux de l’âge
au-dessus de 40 ans. La permission lui fut accordée le 8 juillet 1783,
après un procès-verbal de visite de 1782 qui mentionne :
“Nous nous sommes transporté au prieuré, et avons commencé
la visite par la métairie, que nous avons trouvé dans une si grande
ruine qu’elle ne forme plus un fond, et qu’il faut par conséquent
la reprendre dès le pied.
Nous sommes ensuite de là, passé dans la grange, que nous avons
trouvé dans le même état. De là sommes allé
à la chapelle, dont la couverture est absolument ruinée. Toutes
les réparations nous estimons de les voir coûter la somme de 5.000
livres...”
Le 5 octobre 1784, Daguerre afferme le prieuré pour la somme de 1200
livres de rente, à Georges Sauvaget, marchand, demeurant à Izereau,
paroisse de St André-Treize-Voies . N’habitant pas sur place, Daguerre
donne procuration au sénéchal de Rocheservière, Maître
Goupilleau, pour administrer le bien à sa place.
A la Révolution le bien fut vendu le 15 février 1791, à
Pierre et Jean Fayau pour la somme de 35.800 frs. Comme l’indique le procès-verbal
de 1782 le bien étant en ruine, les bâtiments furent démolis
au milieu du XIXème siècle, pour laisser place au château
actuel.