Le conseil d'administration des Amis de Saint Sylvestre et de Grandmont désirant que des recherches soient entreprises à Grandmont a déposé un dossier pour une étude préalable à la DRAC, laquelle a reçu pour cet appel d'offre la proposition de trois bureaux. Ayant financé l'opération les Amis de St Sylvestre et de Grandmont ont retenu celle de l'Université de Picardie, qui connait bien Grandmont grâce à Mme Martine Larigauderie qui a fait différents exposés chez eux, et y a fait paraître sa thèse.
Le 24 Août 2013 un compte-rendu de M Philippe RACINET sur la première campagne de fouilles a été faite à l'Assemblée générale des Amis de Saint Sylvestre et de l'Abbaye de Grandmont, salle polyvalente de Saint Sylvestre à 15h, ainsi qu'un rapport au GEREG (le voir sur sa page).
Du 1er juillet au 4 août 2013 une première campagne de recherches sur le site de l'ancienne Abbaye de Grandmont aura lieu. Elle sera sous la responsabilité de M Philippe RACINET, Professeur d'Histoire et d'Archéologie médiévales à l'Université de Picardie. Cette équipe travaillera avec nos universitaires locaux qui ont beaucoup travaillé sur la question, Mme Martine LARIGAUDERIE-BEIJEAUD, docteur en Histoire médiévale de l'Université de Poitiers et de M Robert CHANAUD, Conservateur général honoraire du Patrimoine, directeur honoraire des Archives du Limousin.
Les grands thèmes d'une recherche pluridisciplinaire de longue haleine
1. Un site prestigieux et emblématique dans une région touristique
proche de la capitale régionale et de l'autoroute A20 mais un site ou
nul vestige ne témoigne aujourd'hui de la grandeur passée.
La dimension patrimoniale doit être intégrée dès
le départ au projet scientifique. Elle pourrait revêtir trois formes,
deux traditionnelles, une plus novatrice: la présentation des vestiges
découverts par les fouilles; la mise en place d'un centre d'interprétation
alliant "l'archéologie et l'histoire", "l'abbaye et ses
prieurés" ... ; un chantier archéologique comme lieu d'animation
scientifique par le biais de visites-conférences pendant l'été.
2. Une archéologie de l'époque modeme.
Le site de l'abbaye de Grandmont ne dispose d'aucun plan antérieur à
la reconstruction du XVIIIe siècle ni de plan lié à cette
reconstruction; nous n'avons aucun élément iconographique d'époque
moderne représentant les bâtiments claustraux ou même l'église.
On ne connaît donc ni la configuration exacte de l'église reconstruite
au XVIIIe siècle ni son emplacement par rapport à l'édifice
antérieur. On ne sait pas non plus quels sont les autres bâtiments
reconstruits, modifiés ou restaurés à cette époque.
L'enjeu est donc d'abord d'ordre monumental: à quoi ressemble l'abbaye
de Grandmont au moment de sa démolition? Les reconstructions du XVIIIe
siècle ont-elles laissé en élévation ou en fondation
des vestiges médiévaux? Mais l'enjeu est également historique
puisqu'il s'agit de déterminer I'importance et la qualité des
travaux de reconstruction à une époque où les finances
de l'abbaye sont en difficulté et où la communauté est
squelettique.
3. Les adaptations de la fin du Moyen Age .
. Les traces de fortification et leur datation (pour l'abbaye et aussi pour
le bourg). L'ampleur et les caractères des reconstructions du XVe siècle.
On voie que les possibilités sont immenses, et on ne peut qu'encourager cette équipe de mettre en lumière ce passé auquel nous tenons tous.
Il faudra revoir le Procès-verbal des vieux bâtiments et des nouveaux à construire de l’abbaye de Grandmont, dressé par Naurissart le 24 décembre 1732 pour la somme de 311.387 livres 10 sols.
et ses interprétations de notre ami Jean-Gabriel GABIRON, a qui j'avais remis ce document dès qu'il avait été mis à jour dans le fonds Vitalis de Montpellier, et celui ensuite de M Gilles BRESSON, plus achevé. N'oublions pas ses recherches sur le terrain avec des moyens contemporains (radar) dont les résultats ont été pris en compte par la nouvelle équipe de chercheurs.
Le plan de M Gilles BRESSON que le début des fouilles ont en partie accrédité.
"Les fouilles ont mis en évidences les fondations d'un mur de l'abbaye du XVIIIe et surtout celle du mur nord de l'église du XIIe, conformément d'ailleurs aux résultats des prospections géophysique du G.E.RE.G" (G. Bresson) - voir les autres conclusions de cette première campagne dans le nouveau cahier Grandmontain n°48 paru fin août 2013.