Prunhols (Puy-de-Dôme)

Localisation :
Cette ancienne celle réputée être dans la commune de Cistrières, canton de la Chaise-Dieu, doit être de toute évidence classée dans le Puy-de-Dôme sur la commune de Saint-Alyre-d’Arlanc et doit porter le numéro 97 ou 63/3. Il s’en faut, il est vrai, de deux à trois cents mètres à peine.
La numérotation des celles s’en trouve changée une dernière fois, car ayant visité l’intégralité des lieux grandmontains de la liste de 1285, et en ayant vérifié leurs emplacements, je puis dire que ce classement est définitif. Un cas peut encore porter à contestation, il s’agit de la Primaudière, dont le ruisseau de la Nymphe qui sépare la Normandie de la Bretagne passe en souterrain au milieu de bâtiment Ouest sous une salle, l’église étant en Normandie (Maine-et-Loire) et le bâtiment Ouest en Bretagne (Loire-Atlantique). C’est cette caractéristique qui a permis à une jeune historienne de classer La Primaudière en Maine-et-Loire
En ce qui concerne Prunhols le site se trouve en contrebas à droite de la D 193, route qui sépare les deux départements à cet endroit. En venant de Cistrières juste avant le village de Pignol, et avant la maison du propriétaire Mr Marius Rodier, prendre le chemin de terre à droite, parcourir une centaine de mètres, puis obliquer sur la droite, l’ancienne celle se trouvait dans un ancien pâturage qui est devenu maintenant un roncier inextricable. Ce sont des siècles de travail et de patience que nous voyons en quelques années engloutis irrémédiablement, et devant ce drame les quelques personnes qui restent dans ces villages y assistent impuissantes.


Vestiges :

Aucun, la celle a dû être détruite par les Huguenots (août 1562) lors du sac de la Chaise-Dieu.
D’après le Père Jean Fouquet (+ 1991) qui avait pu voir le site il y a une trentaine d’années, accompagné par le propriétaire, Mr Marius Rodier, il restait un monticule de terre de six mètres de diamètre et de deux mètres de hauteur . Par contre il est possible en suivant le même chemin, de voir les chaussées d’étangs.
Site ne pouvant être vu que par des personnes très fortement motivées, et bénéficiant d’un accompagnement compétent et ...ultra serviable. Un grand merci à Maurice de Pignol qui nous guida avec beaucoup de patience et de dévouement.

Histoire :
Elle appartenait au diocèse de Clermont. Elle hébergeait cinq clercs en 1295 et fut unie à Viaye en 1317. Elle avait dû être fondée vers 1181, par le Comte HERACLE, qui l'avait détachée de son fief de Cusse. Il deviendra par la suite un des centres ruraux dépendant de Viaye, jusqu'en 1559. A cette date le Prieur de Viaye cèda le domaine de Prunhols au Maréchal de St-André. Lors des délibérations du chapitre conventuel des années 1556 à 1559, il s'avérait que le domaine de Prunhols, près de Cusse, était en ruines, et que son revenu de six ans ne suffirait pas à le mettre en valeur. " Pour cette cause et pour le bien du couvent, il semble utile de recouvrer par voie d'échange, les cens, rentes, et revenus de Châteauneuf, acquis à Messire Robert de ROCHEBARON, Seigneur de la Tour Daniel, par puissant Seigneur Jacques d'ALBON, Marquis de Fronsac, Maréchal de St-André".
Ce maréchal, après s'être couvert de gloire au Quesnoy et à la bataille de Renty, fut moins heureux à celle de St-Quentin en 1557. Il fut fait prisonnier, et redevenu libre, il se retira sur ses terres. C'est là qu'il échangea le 5 août 1559, contre la métairie et les terres de Prunhols, toutes les rentes qu'il avait acquises au prix de 2168 livres tournois sur les villages des Granges, d'Aubignac et de Charensac, au Seigneur de La Tour Daniel.

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