Pinel (Hte Garonne)

Localisation :
Sur la commune de Villariès, canton de Fronton ; le site se trouve à 2km au Sud de Villariès, dans la vallée du Girou. Au carrefour de Plaisance prendre en direction de l’ouest la D 45. L’ancienne celle se trouve à une centaine de mètres à gauche de la route.


Intérêt :
Eglise (Nord). L' ensemble des bâtiments conventuels et l'église ont été détruits.

Vestiges :
Seules les empreintes des murs et de nombreux objets ont été retrouvés dans les fouilles archéologiques entreprises depuis 1981 par plusieurs associations locales.
Les bâtiments avaient été construits en briques.
Histoire :
Cette maison a été fondé au XIIème siècle sous le priorat d'Etienne de LICIAC; elle hébergeait dix clercs en 1295. En 1317 elle fut érigée en prieuré et on lui assigna 14 clercs. Une seule maison lui fut unie: la celle de Loc-Dieu (Tarn et Garonne). Son premier prieur fut Jehan Faure.
Pinel eut l'honneur d'avoir comme correcteur Dom Guillaume PELLICIER qui devint le premier abbé Général de l'Ordre après avoir été béni en Avignon le 30 avril 1318 par Nicolas, Cardinal d'Ostie. Mais recueilli cette même année Jourdain de Rapistan, 21ème prieur de l’Ordre démit pour avoir mener une vie scandaleuse et dissiper les biens de l’Ordre. Il mourra à Pinel le 10 avril 1330. Par suite de la vacance, le Pape Jean XXII prononça la réserve apostolique. Mais en 1433 nous savons qu' il y avait de nouveau une communauté.
En la personne de Guillaume de BRICONNET, Pinel eut un très jeune prieur commendataire, puisqu' il n'avait que treize ans et il avait été élevé à la dignité épiscopale en 1499 à l'âge de dix ans ! On dit tout de même qu'il remplit sa tâche avec conscience.
Les Huguenots pillèrent Pinel en janvier 1570. Lors des fouilles on découvrit dans une des tombes de l'église, qui avait servi à des inhumations hâtives, quatre crânes percés, avec des traces de cendres. Une autre tombe renfermait un squelette dont le crâne avait reçu un coup violent,sans doute une blessure faite avec une arme.
Quand le calme fut rétabli, Rigaud de LAVAUR entreprit d'implanter une nouvelle communauté en 1620, mais celle-ci fut éphèmère.
En 1710 les Jésuites de Toulouse se virent d'ailleurs confirmer cette union avec leur noviciat.
LOUIS XIV avait pourvu Pinel en 1689, au mépris du droit conféré par le St-Siège à l'abbé de nommer les quatre premiers prieurs qui suivaient son élection. L'abbé Général déposa une requète, et, par arrêt du Conseil, il obtint le rétablissement de son privilège.
Les fouilles révèlèrent qu'après une vie ascétique du XIIème au XIVème siècle, du temps de la présence Grandmontaine, la vie au prieuré de Pinel fut moins austère sous les prieurs commendataires.
Ces derniers vivaient en effet dans l’ opulence, preuve que les domaines avaient été rentabilisés. De grands silos existaient dans les bâtiments Sud et Est. Tout un réseau d' égouts et de canalisations fut mis à jour dans les fouilles. On y a retrouvé de la vaisselle de luxe décorée de dessins polychromes, des verres à pied, des aiguières, des verres décorés d' entrelacs à l'émail, etc...
A la Révolution le domaine fut vendu comme Bien National à un négociant de Toulouse. Celui-ci transforma le prieuré en "carrière " de briques !
L'été 1991 a vu le terme de la campagne de fouilles entreprises depuis 1981 par plusieurs associations (ASSEAT- CEA Toulouse - Ass. Rech. Aéron.), le site a été recouvert,seul sur le sol, des briques signalent la présence d’une occupation ancienne à cet emplacement.

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