Montusclat (Corrèze)

Localisation : Cette celle se trouvait sur le territoire de la commune de Darnetz, canton de Meymac, au lieu-dit de Montusclat. Pour y parvenir prendre sur le bord de la N 89, à 7 km en venant d’Égleton, au lieu-dit la forêt, une petite route à droite, qui longe des ruines, pendant 500m, Montusclat est au bout d’un petit chemin à main droite. Intérêt : néant. Vestiges : Un puits, et de nombreux remplois sur place. Au château de Davignac on peut voir dans le jardin derrière les bâtiments une grande vasque en granit monolithe provenant de la celle.

Histoire :
La celle de Montusclat fut fondée en 1221 par le vicomte Ebble de Ventadour. En 1295, il y avait quatre religieux. En 1317 elle fut unie à Grandmont, mais avait gardé son prieur ou plutôt son administrateur particulier.
En 1410 l’administrateur était Jean de Letevenel, au cours du XVème Pierre Pachin en fut pourvu puis Me Mathurin Guylard en 1480.
En 1503, dans un répertoire des rentes il en était perçu sur les villages suivants : Peveresse dans la paroisse de Davignac, les villages de Soudeilles, la Massonie, Soucelhac, le Colombier dans la paroisse de la Mazière-Basse, et le village de Combressol
En 1490, l’abbé Pierre nomme le frère Noël administrateur de Montusclat. Me Jacques Couchon lui succéda, il résigna en 1529; à cette date Me Pierre Guytard en fut pourvu comme commendataire par le pape Clément VII. En 1543 ce fut Pierre Pachin qui en fut pourvu par le pape Paul III jusqu’en 1562, date ou il résigna et son neveu Léonard Pachin lui succéda jusqu’à son décès. Le 25 octobre 1573 le frère J de Saint-Goussaud est pourvu du bénéfice de Bonneval de Montusclat . L’Abbé François de Neuville conféra ce bénéfice à Claude Mousson, religieux grandmontain en 1574. Ce dernier dut obtenir une sentence contre Pierre Monteil qui prétendait en être pourvu, et voulait troubler sa possession . Pierre Monteil, clerc du diocèse de Limoges avait été pourvu de ce bénéfice par un acte du 25 avril 1575 de l’archevéché donné par Mathieu Benoist, bachelier en droit canon, chanoine et vicaire de l’archevêque.
En 1577, par suite de la démission pure et simple de Claude Mousson, le prieuré fut conféré à Claude Lantoing, bénédictin, par le vicaire général de l’Ordre. Il en jouira jusqu’en 1609 . Puis François de Tautal lui succède jusqu’à son élection comme abbé en 1631; bien qu’il semble qu’une certaine confusion ait lieu entre les deux prieurés de Serre: Serre de Bonneval et Serre de Montusclat. Car nous avons un arrêt de 1609 contraignant Claude Lantoing à payer la pension due à l’Abbé.
“Appointement de la chambre des requêtes recevant la requête du Seigneur Abbé de Grandmont appelant de la sentence de ladite chambre qui confirmoit que ledit Lantoing dans la possession du bénéfice de Montusclat, poursuivant les conclusions dudit appelant qu’il fut dit que ledit abbé serait maintenu dans la jouissance de 10 livres de pension sur ledit bénéfice, lequel après la mort dudit Lantoing serait à la disposition dudit abbé. Le 14 février 1609”
Ensuite Jean Jarrige est pourvu du bénéfice de 1631 à son décès en 1674. Le 3 décembre 1634 une sommation et un procès-verbal de violence est faite à “certain prêtre qui se disait prieur de Bonneval de Montusclat de quitter les lieux à la requête du sieur Abbé de Grandmont “
En 1768, le prieur du Montusclat, Dom Robert de Beaubreuil, résidait au Châtenet, et était l’aumônier des moniales.

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