La Lande (Gironde)
Localisation
: Cette celle semble se trouver sur le territoire de la commune de Saint-Christophe des Bardes, anciennement St Christophe de St Emilion, au lieu dit “Le clos du Moine”, nom du lieu sur le cadastre napoléonien. Actuellement, le lieu est appelé “le clos des Moines”, car il semblait étrange pour les habitants du lieu qu’autrefois un moine vive seul; or c’est un indice complémentaire, car “le bois du Moine”, comme il était écrit au début du XIXème s., indiquait bien qu’il ne restait qu’un moine sur place pour gérer le bien. Le clos des Moines est contigu aux Grandes Landes. Cet endroit est à moins de quatre kilomètres à vol d’oiseau de Saint-Emilion, autre indice confortant la thèse de la présence de cette celle à cet endroit. Pour y parvenir prendre la sortie nord de St Christophe (D 130) pendant un kilomètre, tourner à droite après avoir traversé le hameau Robin. Faire 100m, l’ancienne celle se trouve, à droite de la route. Vestiges : Il restait, il y a quelques années, des vestiges de mur, qui ont été détruits par un bulldozer lors de la mise en culture de nouvelles vignes, et une pêcherie. De nombreuses pierres appareillées se trouvent le long du bois du Moine. L'ancienne pêcherie (photo). A noter que sur l’emplacement de l’ancienne celle se trouve des vignes donnant un excellent Saint-Emilion, “Le clos des Moines”. |
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Histoire :
La date de fondation est inconnue, mais la bulle de Lucius III du 27 août
1182, signale son existence.
Son emplacement est seulement connue par un texte du 22 décembre 1235
, une charte de l’archevêque Gérard: P., prieur, et Jean,
moine de Broqueroy :in quadam domo Grandimontensis ordinis prope villam sancti-Emiliani.”
ont exposé que l’abbaye a élu abbé un moine du nom
de Jean; Guillaume, prieur, et les moines de la Sauve ont cassé l’élection
parce que la mort du précédent abbé ne leur avait pas été
notifiée et parce que l’élu n’était pas de
leur maison; lesdits envoyés de Broqueroy ont réélu le
même Jean, le prieur de la Sauve, “B., cementarius,” Guillaume,
prieur de Campagne, et autres lui accordent le bâton pastoral et il fait
profession dans ladite abbaye; témoins : Guillaume, abbé de Guîtres;
A., abbé de St-Emilion, etc.... 1 .
Elle compte quatre religieux en 1295, et elle est unie au prieuré de
Garrigues en 1317. Vraisemblablement détruite pendant la guerre de Cent
ans, elle devint un simple domaine , qui dut être aliéné.