La Lance - (Charente-Maritime)
Localisation
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Histoire :
Cette celle aurait été fondée avant 1182, car elle est
au nombre des celles de la bulle de Lucius III. En 1295 on comptait cinq religieux,
et en 1317 la Lance fut unie à Sermaize. Ce prieuré eut beaucoup
à souffrir des guerres de Religion très vives dans la région,
des traces d’incendies sont encore visible sur les murs intérieurs
de la nef. Finalement il fut abandonné des moines de Grandmont en 1568
L’Ordre céda à titre de ferme seulement au sieur Labourier
de la Rochelle ce qui restait des terres et des bâtiments de Sermaize
et de ses annexes, par un bail portant la mention suivante :
“en lesquels droits et revenus sont compris les rentes dues sur la métairie
de la Lance, située en la paroisse du Breuil-Magné...”
En 1585, un acte complémentaire au bail de la métairie de la Lance
nous donne le renseignement suivant:
“ Loys Mellé, laboureur, demeurant en la métairie de la
Lance, appartenant à Marie Gastebois, veuve de feu Pierre Faure, en son
vivant marchand, demeurant à Nyol en Aulnis, et Jehan Decazeau et François
Piguenit, marchands et bourgeois de la Rochelle et à cause de leurs femmes,
filles et héritières dudit Faure et Marguerite Montazeau sa femme,
ont confirmé avoir reçu de ladite Gastebois et desdits Decazeaux
et Piguenit, savoir :
deux boeufs tirants, appelés Matelots et Noblet, appréciés
25 écus, restant de 12 boeufs tirants que ladite veuve et héritière
doit fournir pour exploiter ladite métairie...”
En 1632, le sieur Labourier avait toujours à bail Sermaize et ses annexes,
dont la Lance. Par la suite le domaine de la Lance fut séparé
de celui de Sermaize, et le 5 novembre 1750, il fut cédé par un
bail emphytéotique de 99 ans, moyennant la somme de 550 livres payables
chaque année à la Saint-Michel, à François SOLLEAU,
et à sa femme Jeanne Pellé, par acte Rossignol et Pelleteau, notaires
à la Rochelle. François Solleau était un riche marchand
qui possédait la seigneurie de Villeneuve-Montigny, près de Rochefort
où il demeurait.
Mais les terre de la Lance étant sous bail emphytéotique elles
ne purent être vendue à la Révolution, et en 1807, par un
décret impérial le domaine fut attribué à l’hospice
de St Jean d’Angély en remplacement des biens qui avaient été
saisis en 1791.
A partir de ce moment les comptes de la Lance se re-trouvèrent dans les
comptes de l’hospice :
“Rente de 550 francs, due le 29 septembre de chaque année par le
sieur Philippe Solleau de la Rochelle, et assise sur la cabane de la Lance.
Cette rente est le résultat d’un bail emphytéotique du 5
novembre 1750. Elle est divisée entre l’hospice pour 1/3 et les
écoles de charité pour 2/3. La cabane de la Lance, une des plus
belles du marais, contenant 125 journaux et valant 4 à 5 fois cette rente,
appartenait à l’Abbaye de Grandmont”
En 1848, il fallut reconstruire l’hospice de St-Jean-d’Angely et
pour financer l’opération la municipalité autorisa la vente
de la métairie et des terres.