Les Ordres hospitaliers et militaires.


Au Moyen âge, surtout pendant les croisades, on vit apparaître plusieurs ordres religieux qui se consacrèrent à combattre par les armes, les "ennemis des Chrétiens". Plusieurs de ces ordres étaient en même temps à vocation hospitalière. Tous ces ordres disparurent après avoir rempli avec plus ou moins de succès l'objet de leur fondation.

L'Ordre hospitalier de St Jean de Jérusalem.

Avant la première croisade à Jérusalem, entre 1048 et 1063 (voir le livre sur les Ordres religieux) un hôpital est fondé par de riches marchands amalfitains pour secourir les pèlerins au monastère Sainte-Marie des Latins. Il est confié à des bénédictins, mais après la prise de Jérusalem par les Croisés le 15 juillet 1099, un second hôpital devient nécessaire. Un nommé Gérard, supérieur du monastère Ste Marie des Latins, le fonde vers 1080, et s'affranchit de la tutelle bénédictine pour adopter une règle augustinienne. Son ordre hospitalier de St Jean est reconnu par une bulle du pape Pascal II du 15 février 1113. Le maître hospitalier Raymond du Puy transforme l'ordre charitable en ordre militaire en 1137. Le pape Innocent II attribue aux Hospitaliers le drapeau à croix blanche en 1130 pour les différencier de l'ordre militaire des Templiers qui portent la croix rouge. Ils escortent les pèlerins. Trois catégories de frères, les chevaliers, peu nombreux, les sergents, et les prêtres. Les chevaliers sont des nobles fournissants leur armement et chevaux. Les prêtres sont exempts de rôle militaire.

Le rayon d'action s'étend par la suite. Les premières maisons hospitalières limousines datent de la fin du XIIe siècle. Avant la disparition des Templiers en 1307 il existe 24 maisons hospitalières en Limousin

À la fin du XVe grâce aux dévolutions des biens du Temple il y a 82 maisons hospitalières (voir liste et carte) dont 7 commanderies hospitalières.

En Creuse : Bourganeuf, la Croix-au-Bost, Féniers, Lavaufranche, Maisonnisses.

En Haute-Vienne : Sainte Anne de Morterolles.

Ces maisons malgré la dénomination de l'ordre n'ont pas un caractère caritatif, mais seulement elles viennent en aide à leur prochain comme tout établissement religieux (hébergement, distributions de nourriture, aumônes).

L'action des Hospitaliers se perpétuera dans le monde jusqu'à nos jours, Ordre souverain de Malte. Mais cela n'est pas l'objet de ce site.

L'Ordre de Saint Antoine en Viennois.
Beaucoup plus marginale en Limousin, deux implantations (St Antoine les Plantades et Lestards) cet ordre fondé vers la fin du XIe siècle en Isère, près de Saint Marcellin. Son église possédait des reliques de Saint Antoine, moine égyptien, père de l'érémitisme chrétien, donné en récompense de services à un noble dauphinois par l'empereur de Constantinople. La maison de St Antoine les Plantades fut fondée au début du XIVe en souvenir d'un autre saint Antoine, saint Antoine de Padoue qui s'était reposé dans ce lieu sur le chemin qui le conduisait de Brive à la chartreuse du Glandier. Lestards est plus tardif, sans doute une récupération d'une commanderie de la fin du XIIIe siècle.

L’Ordre du Saint Sépulcre
Les chanoines latins au St Sépulcre sont nés à la prise de Jérusalem vers1102. Ils répondaient à la volonté des Croisés de protéger et desservir le Saint-Sépulcre, tombeau du Christ. Ils durent pour être dans un cadre légal vis à vis de Rome adopter une règle, ce fut celle de St Augustin qui fut choisie. C’était un ordre, ni militaire, ni hospitalier, mais simplement canonial. C’est à cette époque qu’un des vicomtes de Comborn, Archimbaud IV fait la donation de ses propriétés corréziennes à l’Ordre du St Sépulcre. Les prieurs et les frères de cet ordre s’installeront à Lavinadière (Corrèze) et construisirent un centre religieux et économique. Au moment de son apogée au XIVe siècle, le prieuré deviendra un chef d’ordre de tous les prieurés de St Sépulcre en France.
Mais le 28 mars 1489, le Pape Innocent VIII promulguait la bulle de suppression de l’Ordre en même temps que celui d’autres petits ordres comme celui de l’Hôtel-Dieu de Montmorillon. La perte des États latins d'Orient, et les difficultés à administrer leurs possessions dispersées dans toute l'Europe, les biens de l'Ordre furent unis aux biens des Hospitaliers en 1489 ; le prieuré de Soudaine-Lavinadière deviendra une commanderie hospitalière.

La photo ci-contre représente M Patrice Conte, archéologue de la DRAC, l"inventeur" de la croix patriarcale de l'Ordre du Saint Sépulcre. Elle était devant l'autel mais la face gravée retournée.

M Patrice Conte près de sa découverte

Architecture des églises construites par les ordres hospitaliers.

Ces églises construites autour des années 1200 sont romanes. Elles sont généralement du type églises-granges limousines. C'est-à-dire un simple quadrilatére avec pignons plats, percés à l'Est par un triplet, berceau continu en guise de voûtement, et une absence d'articulations intérieures ou de baies latérales, bien que l'on rencontre des églises beaucoup moins frustes comme la magnifique église de Reilhac (photo ci-contre). Les éditions Zodiaque avaient consacré deux numéros à cette église le N° 59 (janvier 1964) et le n°95 (janvier 1973).

église de Reilhac (Dordogne)

 

Les religieuses hospitalières

Hospitalières de Saint-Alexis (Hôpital Saint-Gerald)

Les sœurs de St Vincent de Paul

webmestre : Michel FOUGERAT

Liste des commanderies et maisons hospitalières et templières.

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