Les Franciscains en Limousin.

Branches de l'Ordre
L'ordre Franciscain.

Les Antonins

Les Récollets

Les Capucins

Il a été fondé par St François d'Assise le 24 février 1209. Ce jour-là il servait la messe dans l'église de la Portioncule, près d'Assise, quand il entendit le Seigneur lui demandait de tout quitter pour épouser "Dame Pauvreté". François d’Assise, accompagné de quelques frères, alla à Rome rencontrer le pape Innocent III pour lui demander de reconnaître et d’approuver son projet de vie selon l’Evangile. Ce projet de vie (« règle ») n’a jamais été retrouvé. Saint François en parle toutefois dans son Testament : « Et après que le Seigneur m’eut donné des frères, personne ne me montrait ce que je devais faire, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je devais vivre selon la forme du très saint Evangile. Et moi je le fis écrire en peu de mots et simplement, et le seigneur Pape me le confirma. » L’approbation d’Innocent III inaugura une forme de vie et un engagement qui ont dépassé la personne de François et traversé les frontières et les siècles.Le Pape Innocent III jetait les bases de l'Ordre le premier trimestre 1210 en accordant oralement à François et à ses frères la permission de prêcher la pénitence et de mener une vie de pauvreté. Dans l'esprit du fondateur, les frères devaient être à la fois des mendiants et des prédicateurs dans des communautés non cloîtrées. Saint Antoine de Padoue fut un des premiers franciscains à venir en Limousin pour y porter la bonne parole en 1226.

A la sortie sud de Brive, entre ville et campagne, la grotte de St Antoine offre aux promeneurs comme aux pèlerins cinq hectares de parc verdoyant.

Par leur règle les Franciscains sont portés vers leurs frères, donc le "monde". Pas de recherches architecturales particulières, une conception simple, sans grandes recherches. Pas de cloître, le cloître des Franciscains c'est le monde.

En franchissant le portail, vous goûterez bien vite la paix du lieu. Des frères franciscains sont présents et disponibles pour vous accueillir et vous renseigner avec la plus grande cordialité.

Saint Antoine de Padoue

Fernando, le futur Antoine de Padoue, est né à Lisbonne près de la cathédrale un "15 août" 1195, et en 1210 il entre chez les chanoines réguliers de St Augustin au monastère St Vincent de Fora aux portes de Lisbonne. En 1219, il est ordonné prêtre au monastère de Ste Croix de Coimbra. Il est en contact avec des frères mineurs et revêt la bure de Saint François et prend le nom d'Antonio et passe l'été 1220 dans le couvent franciscain des Oliviers. Il part pour évangéliser le Maroc, mais il tombe gravement malade en arrivant sur la terre d'Afrique et il doit revenir, mais son navire est dérouté par la tempête et se retrouve en Sicile. Il reprend des forces chez les franciscains de Messine. Puis il part prêcher en Italie, Verceil, Bologne, Milan, puis en France. Le 7 juin 1226 Antoine est nommé custode du Limousin, c'est-à-dire supérieur des couvents des frères mineurs de cette région au chapitre provincial d'Arles. Il fonde en août 1226 le couvent de Brive, puis part pour Limoges. Il s'arrête fatigué à 10 km au nord de Brive sur l'ancienne 20 à St Antoine les Plantades. Une communauté d'Antonins s'installa en souvenir de cette "plantade" du saint et y fonda un prieuré, puis ensuite le saint passe à la chartreuse du Glandier. Le 2 novembre 1226, premier sermon d'Antoine à Limoges au cimetière Saint Paul et installation de la communauté franciscaine dans les dépendances de l'Abbaye Saint-Martin, sans doute à l'emplacement actuel du cours Jourdan - Champ de Juillet. Les franciscains construiront en 1244 des constructions d'une certaine importance, deux églises, avec cloître et bâtiments conventuels. Dans les temps de Noël 1226 Antoine est à Châteauneuf-la-forêt et l'enfant Jésus lui apparaît. et en janvier 1227 en suivant la Vienne il arrive à Saint-Junien où il prêche dans la Collégiale.
Mi-avril de cette année-là il retourne en Italie. Le vendredi 13 juin 1231 il meurt à Padoue. Sa dépouille y restera. Les franciscains font porter en avril 1263 son cercueil dans la basilique élevée en sa mémoire par les habitants de Padoue. Le 16 janvier 1946, Pie XII attribue à Saint Antoine de Padoue le titre de Docteur de l'Église.

l'ancienne et la nouvelle statue

St Antoine de Padoue

l'ancienne et la nouvelle statue

de la Collégiale de St Junien

 

Les Franciscains - Cordeliers.


Après le départ d'Antoine, l'expansion de son ordre se poursuit dans tout le Limousin, d'une manière presque homogène contrairement aux Dominicains qui ne s'établiront qu'à l'Ouest de la Province, partie plus aisée (St Junien, Rochechouart). Les franciscains ont une "clientèle" plus populaire que les Dominicains. Les couvents suivants sont ouverts : à Brive le 27 novembre 1261, un autre à Tulle (1491) au faubourg de la Barrière, mais passera au XVIIe siècle aux Récollets. Autres fondations : les clarisses à Brive (1242) les couvents des Cordeliers de Donzenac (1230 -1771), à Saint Junien (1252), au nord de la ville mais extra-muros, sans doute sur la route de Brigueuil, et en 1267 à l'ouest du castrum de Nontron, qui à l'époque faisait partie du diocèse de Limoges. L'ordre ouvre également des couvents dans des lieux écartés, à Boisferru sur la commune de Linard (23220) au bord d'un affuent de la petite Creuse en 1396, sous le vocable de Notre-Dame-du-Repaire, à proximité du château de Malval (voir photo), à la Cellette (1448) sur la commune de Monestier-Merlines (19340) en limite du département du Puy de Dôme, sous le vocable de la Celle ou Chambre Notre-Dame, et à Saint-Projet le 31 août 1505 sur la commune de Neuvic (19160) dans les gorges de la Dordogne, sous le vocable de Saint-Projet du Désert. Les guerres de Religion sèment la désolation et la mort. Aux grottes de St Antoine, deux frères sont massacrés le 20 avril 1565. L'ermitage est saccagé et incendié, la chapelle pillée. Durant l'été 1577, le couvent des Cordeliers et le monastère des clarisses sont à leur tour incendiés. La paix retrouvée, les Cordeliers construisent en 1661 aux Grottes une grande maison, et restaurent la chapelle qu'ils embellissent de leur mieux. Durant la Révolution la chapelle est profanée, et le couvent, l'église et le pré sont vendus à M Malden de la Bastille pour 47000 livres. Le 9 décembre 1873, retour dans le giron de l'Église des grottes de St Antoine, suivi de la bénédiction du sanctuaire le 19 janvier 1874, mais les franciscains restent peu de temps car ils sont expulsés le 9 novembre 1880. Le 4 avril 1903, le T.C de Paris ordonne la liquidation des biens de l'Association des Franciscains de Brive. Des catholiques se portent acquéreurs des biens et quelques années après vers la fin de 1908, un franciscain est nommé chapelain des grottes. Le 10 juin 1910, six franciscains de Brive sont condamnés pour reconstitution de congrégation dissoute. La guerre devait mettre un terme à l'application de la loi inique.

 

bâtiment des Papillons

Bâtiment et chapelle des Papillons à Limoges

chapelle des Papillons

Les franciscains sont appelés également Cordeliers pour la corde, ponctuée de plusieurs nœuds, servant de rosaire, devenant ainsi des "cordes liées".
L'unité de l'Ordre se brise dès la fin du XVe siècle. Apparaissent les colétans, les observants, puis les Capucins qui désirent revenir aux exigences strictes de l'idéal franciscain. Les Récollets plus rigoureux encore fondent les couvents de Tulle en 1491, St Léonard de Noblat (18 mai1594), Ste Valérie de Limoges (1er Août 1596), St François (1614), St Junien (1598), Ussel (1604), St Yrieix (1613), Brive (1613), Aubusson (1614), Guéret (2 avril 1616), Saint Michel près de Confolens (1616), le Dorat (12 mai1617), et Argentat (1629).

A Limoges l'église des Cordeliers se trouvait à l'emplacement de la place Tourny (voir emplacement sur le plan de Limoges). Pour pouvoir jouir de la liberté de culte les catholiques la louèrent en 1791. Un essai se fit un dimanche après Pâques, la messe puis les vêpres furent célébrées sans être inquiété, mais la nuit suivante les portes furent forcées, et l'autel brûlé.

Les monastères féminins.
La famille franciscaine complète son implantation en Limousin par la fondation des clarisses à Tulle (1605), les grandes clarisses à Limoges (1619) et les clarisses urbanistes dites les Petites Claires toujours à Limoges en 1659, St-Yrieix (1630), Argentat (1630), Brive (1650), Nontron (1625),et les franciscaines au Dorat (1868), Limoges (1888), Brive (1918), Evaux-les-bains (1925), et Ambazac (1958). N'oublions pas les sœurs de St François d'Assise de Rodez aux Grands Chézeaux (1898) et Arliquet (1900).

Actuellement les Franciscains sont présents en Limousin.

à Limoges
Réimplantations à Limoges: en 1853 à la maison de Louyat (à côté du cimetière).
En 1890 : à la Chapelle des Papillons jusqu'en 1905 (voir photos), puis au Cours Jourdan en 1925.

Statue St François Assise

St François d'Assise

Un des rares cloîtres franciscain

 

à Brive, Les Grottes de St Antoine de Padoue.

41 Avenue Edmond Michelet
19100 Brive-la-Gaillarde
Contact : Téléphone - 05 55 24 10 60

URL : http://www.fratgsa.org/index.htm

A la sortie sud de Brive, sur l'ancienne Nale 20, entre ville et campagne, le pèlerinage des Grottes de Saint Antoine offre aux promeneurs comme aux pèlerins ses cinq hectares de parc verdoyants. Depuis huit siècles, les Corréziens montent à Saint Antoine pour y goûter la paix du lieu.
La Fraternité des Franciscains, renouvelée depuis septembre 2002, a commencé un important travail de redynamisation de ce lieu de pèlerinage national à Saint Antoine de Padoue, entouré d'une équipe de bénévoles.

la seule église franciscaine du Limousin

La seule église franciscaine du Limousin

HISTOIRE DU PÈLERINAGE

A la suite de très nombreux miracles obtenus par son intercession, Antoine est canonisé moins d'un an après sa mort. Son culte se répand rapidement. C'est pourquoi les lieux où il vécut deviennent très vite des lieux de pèlerinage, Ce fait est particulièrement sensible aux grottes de Saint Antoine.
1360 Les franciscains construisent un petit ermitage au-dessus de la grotte centrale, transformée en oratoire. Ils assurent l'accueil des pèlerins. 27/06/1463 Le roi Louis XI venant de Toulouse par Rocamadour vient se recueillir dans l'église St Pierre de Brive.
20/4/1565 En pleine guerre de religion, deux frères sont massacrés pour leur foi en l'Eucharistie. L'ermitage est saccagé et incendié, la chapelle, pillée. été 1577 le couvent des Cordeliers et le monastère des Clarisses sont incendiés. Les Cordeliers s'installent dans une maison près de l'église Saint-Pierre, et les Clarisses dans des bâtiments ayant appartenu aux hospitaliers de St Jean de Jérusalem.
1791 Pendant la Révolution, ermitage et chapelle, devenus biens nationaux, sont profanés et vendus aux enchères le jour de Noël 1790 ! L'acheteur ayant émigré le bien est revendu le 17 avril 1791 à M Jacques Touron pour 1325 livres. Les pèlerins continuent à venir prier Saint Antoine, moyennant un droit d'entrée.
19/01/1874 Réouverture officielle du Pèlerinage après rachat de l'enclos par le curé de la paroisse St Sernin de Brive. Les franciscains y reprennent leur service. Grande procession de la ville aux Grottes.
1878 Début des grands travaux de réaménagement des lieux. Un nouveau couvent, une grande église, un chemin de croix sur la colline. Brive devient le centre national du culte de Saint Antoine en France.

29/03/1880 Le décret anticongréganiste de Jules Ferry aboutit à l'expulsion des franciscains le 9 novembre 1880.

13/06/1893 Pose de la première pierre de l'église du pèlerinage, consécration le13/06/1895. Malgré l'interdiction qui leur ait fait, la communauté se reforme et le 10 juin 1910, six franciscains sont pousuivis et condamnés pour avoir reconstituer une congrégation dissoute. La guerre obligera le gouvernement pour obtenir la paix intérieur a fermer les yeux sur ce problème. Le 28 décembre 1915, ouverture officielle du collège-séminaire franciscain, établi auparavent à Fribourg.
1937 Le couvent devient maison d'accueil pour sessions, week-ends, récollections, retraites.
1943 Accueil, pendant la guerre et l'occupation, de réfugiés, résistants, juifs et autres personnes recherchées par la Gestapo.
1947 Inauguration d'un monument à Saint Antoine sur la colline du Calvaire, en reconnaissance de sa protection lors de la libération de la ville.
1986 Apposition d'une plaque "hommage de la ville de Brive au Monastère Saint Antoine", pour son action durant l'occupation.
1995 le 13 juin : célébration du 8ème centenaire de la naissance de Saint Antoine et du centenaire de l'inauguration de l'église du Pèlerinage.

2005 le dimanche 12 Juin - Inauguration de l'église relookée.

.

webmestre : Michel FOUGERAT

retour page classification
retour grands Ordres

retour page d'accueil