Localisation
:
La celle de Fontmore est située sur le territoire de la commune
de Vellèches. Pour y parvenir de Vellèches prendre à
l’Ouest la D 22 en direction de Mondion pendant 2 Km, prendre la
route à gauche en direction de Vaux sur Vienne pendant 1,5 km.
Fontmore, à gauche de la route, est bâtie à flanc
de coteau, presqu’au sommet d’une colline. D'une source au
creux d’un vallon dans les bois coule un maigre ruisselet qui a
donné son nom au site: le ruisseau de Fontmore. Son lit se trouve
en contre-bas des bâtiments conventuels, l’église occupant
la partie la plus haute du site.
Intérêt :
Église (nord) 2, E: 2, S: 2, O: 3.
Vestiges :
Cette celle était bâtie et appareillée en calcaire
de Touraine, avec une perfection étonnante. Les murs en sont épais
(1m20 à 1m60), mais le noyau en pierre de blocage, en forme la
majeure partie; ce qui n’était pas préjudiciable à
la solidité de l’édifice, car même mis à
nu ces murs ont résisté longtemps.
L’église.
De l’église, dont les murs ont été abattus
en 1925 , il reste les murs gouttereaux Sud de la nef (24 m de long),
et une partie du choeur (4,5 m). En hauteur, ce mur au temps de J.R Gaborit,
allait jusqu’au départ de la voûte, ayant un cordon
en quart-de-rond faiblement mouluré. Actuellement ce haut de mur
a été démoli et abaissé pour recevoir la ferme
d’une charpente métallique d’un hangar.
Le décrochement entre la nef et le choeur de 0,31 m, est amorti
par une colonnette. J.R Gaborit avait vu sur le mur Sud, face à
l’ancienne porte des fidèles, l’esquisse d’un
baldaquin, qui devait abriter une image sainte , peut-être placée
au-dessus d'un autel. Cette décoration lui semblait dater de la
fin du XIIIème siècle.
Du pignon Ouest il reste le mur jusqu’à la lancette. La porte
des moines subsiste. Elle est en plein cintre, moulurée d’un
cordon taillé en cavet, d’un bandeau et d’un tore reposant
sur un tailloir reposant sur une colonnette surmontée d’un
chapiteau à feuillage. La forme du plein cintre est peu courante
dans l’ordre (Breuil-Bellay, Chavanon, Rauzet et Villiers). Il est
très vraisemblable que la porte des fidèles était,
elle aussi, en plein cintre, comme le sont celles du Breuil-Bellay, et
de Villiers.
Bâtiment Est.
Du bâtiment Est seul subsiste le passage surmonté de la chambre
oratoire (long : 5,16 m X 2,45 m). Il semblerait que le passage ait servi
de chapelle, car la porte donnant sur le cimetière avait été
bouchée, et une piscine simple, ce qui donne sa datation, avait
été aménagée dans son mur Sud (1,23 m X 0,40m).
Il faut dire qu’au temps de la fondation des celles grandmontaines
les piscines étaient doubles, car elles correspondaient à
un besoin de l’époque où on jetait les eaux et vins
consacrés dans un des bassins, et les non consacrés dans
l’autre. Par la suite, le pape Innocent III ayant ordonné
de ne plus jeter les eaux ayant servi à purifier le calice après
la communion, mais obligatoirement être absorbé par l'officiant;
un changement de conception des piscines fut adopté, et elles ne
furent plus qu’à un seul bassin à partir de cette
époque-là .
Au-dessus, la chambre-oratoire est voûtée en berceau continu,
comme le passage. Elle possède une fenêtre sur le cloître
(1,25 m X 0,33 m), et un placard sur son mur Est (1,02 m X 0,84 m).
Bâtiment Sud.
De ce bâtiment il ne reste que l’extrémité Ouest
qui fut remaniée au XVème siècle pour y loger le
prieur commendataire. Les fenêtres sont ornées de moulures
prismatiques. Ce bâtiment contient à l’étage
une grande cheminée à hotte moulurée semblant dater
du début du XVIème siècle.
Bâtiment Ouest.
Il est complet, il vient toucher le flanc Sud de l’église,
et fermait le cloître complètement. Au rez-de-chaussée
une grande pièce plafonnée, desservie par deux couloirs
latéraux, l’un au Nord, l’autre au Sud, avec chacun
une porte à l’Est, et à l’Ouest. Au premier
étage, même grande pièce plafonnée, avec une
grande cheminée qui semble datée du XIIIème siècle
. Elle est éclairée par sept fenêtres géminées
à l’Ouest, au dessus de la ligne des corbeaux. Une seule
est intacte. Elle est coiffée d’un linteau à double
échancrure cintrée, et soutenue par le milieu d'une colonne
ronde. Les six autres fenêtres géminées ont perdu
leur colonne. Pour accéder à cette belle pièce on
emprunte un escalier en pierre, dont le point de départ se trouve
dans le passage proche du bâtiment Sud. Les portes qui permettent
de passer de l’étage de l’aile du réfectoire
à celui du cellier sont le plus souvent du XVe voir du XVIe siècle.
la porterie ou grange dimière ?
A une cinquantaine de mètres de la celle se trouvait un petit bâtiment,
peut-être une porterie, mais plus sûrement une grange. Son
orientation est par rapport à la celle, légèrement
oblique . Sa construction en est très soignée, mais en mauvaise
état de conservation. De forme rectangulaire, sa porte en arc brisé
se trouve au Nord, ce qui laisse penser que cette orientation ne permettait
pas au soleil, et partant de là à la chaleur d’y entrer,
et qu'elle était destinée a recueillir les récoltes.
Elle se trouve au bord de l’ancienne route d’accès
à la celle.
Au Nord-Est se trouve l'emplacement d'un ancien étang maintenant
asséché.
|
 |