Chavanon (Puy-de-Dôme)
Localisation
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Histoire :
La celle de Chavanon fut fondée vers 1130, sous le priorat d'Etienne
de LICIAC, par Guillaume V, comte d'Auvergne. Sa fondation fut confirmée
par le Roi de France Louis VII. Les titres originaux ont sans doute été
détruits pendant les guerres de Religion par le fermier du prieur commendataire,
désireux de s'approprier les domaines un peu éloignés du
prieuré.
Guillaume V donna aux religieux un enclos assez vaste, qui fut augmenté
par plusieurs seigneurs du voisinage .
En 1295, Chavanon comptait six clercs.
C'est vers le début du XIVe siècle qu'Elie, le correcteur de Chavanon
fut excommunié par l'official de Clermont. En effet, il avait été
cité devant la juridiction diocésaine par un seigneur du voisinage
qui prétendait avoir un droit de chasse dans les bois du monastère.
Élie avait refusé de comparaître, prétextant, avec
juste raison, l'exemption accordée à l'Ordre par le Saint-siègeá
.
En 1317 il fut érigé en prieuré et le Pape lui annexa les
petites celles de Fayet, de Grosbois et de Grosbois, ce qui porta à 18
le nombre de clercs de la conventualité. Son premier prieur fut Raymond
de Chanigis .
En 1388, Pierre REDONDEAU, prieur de Chavanon, fut élu Abbé de
Grandmont ; il obtint une bulle de provision le 11 mai 1388. C'était
un homme très savant, plein de zèle pour l'observance et la réforme
de l'Ordre. Il fût aumônier des rois de France, Charles VI puis
Charles VII.
Pierre REDONDEAU obtint plusieurs faveurs du Pape, dont celle de jouir en commende
du prieuré de Chavanon. Par la suite, les Papes accorderont à
plusieurs reprises cette faveur aux Abbés Généraux de Grandmont.
Au cours des XIVème et XVème siècles, la communauté
religieuse de Chavanon tenta plusieurs fois de reprendre le droit de nommer
son prieur, reconnu dans la bulle de 1317 mais qui lui avait été
enlevé par la mise en commende .Chavanon fut ainsi réduit à
n'avoir plus que des prieurs commendataires qui, tout en s'appropriant les revenus,
négligeaient de réparer les bâtiments conventuels, si bien
qu'il n'y subsista plus qu'un seul frère. D'ailleurs, un arrêt
du Grand Conseil du Roi obligea le prieur commendataire à verser à
ce dernier religieux une pension de 100 écus plus 10 écus pour
l'entretien de la lampe devant le Saint Sacrement...
Avec les dégâts occasionnés pendant les guerres de Religion,
Chavanon fut même abandonné par ce seul religieux.
Au début du XVIIème siècle, Rigal de LAVAUR, le nouvel
Abbé Général de l'Ordre, rétablit la vie conventuelle
à Chavanon avec un seul clerc.
Dans " La Vie du R.P Charles Frémon ", le père J.B.ROCHIAS
nous rapporte de quelle manière ce religieux vivait à Chavanon.
Il s'agissait du père Bernard MOLERE, qui, après une vie religieuse
bien remplie, fut envoyé à l'âge de 70 ans dans ce lieu
isolé où personne ne voulait demeurer.
Il y resta près d'un an sur un grabat sans pouvoir se lever, " dans
des douleurs aiguës qu'il souffrait avec une patience admirable, priant
continuellement et méditant les Saintes Ecritures; recevant les soulagements
qu'on lui donnait par le moyen d'une corde qui pendait auprès de son
lit; se servant de ce même moyen pour faire l'aumône aux pauvres..."
Le père Bernard MOLERE vivait seul à Chavanon avec le fermier
du prieur commendataire. Il y mourut le 8 février 1664, à l'âge
de 71 ans.
C'est à cette époque que l'Ordre de Grandmont eut des difficultés
avec les prieurs commendataires de Chavanon.
Ainsi, l'abbé CREIL, prieur commendataire de Chavanon , aurait aimé
y introduire la réforme, mais ne pouvant pas, il résigna sa charge
au sieur BERTAUD. Mais ce dernier étant entré chez les Jésuites,
s'en défit en faveur de Messire PONCET, conseiller d'Etat, ou plutôt
de son petit-fils Michel âgé de 7 ans dont il était le tuteur.
Un jour que le religieux de Chavanon lui demandait de l'argent pour réaliser
des travaux urgents dans les bâtiments, ce prieur commendataire lui répondit
que "quand il ne retiroit de ce bénéfice que de quoi nourrir
ses chiens, ce seroit encore mieux placé" .
Messire PONCET demanda au Grand Conseil du Roi de faire cesser toute conventualité
à Chavanon. Il obtint satisfaction d'autant plus facilement que personne
ne s'y opposait. Désormais l'Office Divin serait fait par les clercs
de la communauté de Combronde .
Mais au moment où cet arrêt du Grand Conseil allait être
mis en exécution en 1668, Dom Alexandre FREMON, qui venait d'être
élu Abbé Général de l'Ordre, ignorant les agissements
du prieur commendataire, envoya son frère Charles à Chavanon pour
y introduire sa réforme.
Le prieur commendataire, alerté par son fermier, en fut indigné
et voulut contrecarrer le projet de reprise de la vie conventuelle.
Dès son arrivée à Chavanon, le père Charles FREMON
procéda à la visite des lieux dont il dressa un procès-verbal;
celui-ci nous apprend que, de tous les bâtiments conventuels, il ne restait
rien d'entier et que l'église menaçait ruine. Selon lui, cette
église était pleine d'ordures qu'on aurait eu peine à croire
que ce lieu était le temple du Seigneur ! Il n'y avait presque plus aucun
ornement ni vases sacrés. Tout le cloître était tombé,
et il n'y avait plus de salle capitulaire ni de dortoir. Il subsistait les quatre
murs du réfectoire avec au-dessus une chambre dans un état de
saleté repoussante. Celle-ci était couverte moitié de paille,
moitié de tuiles; la charpente en était pourrie " et tout
cela était si mal assuré qu'on le faisait branler en marchant,
de sorte qu'on avait à toute heure sujet de craindre qu'on ne fut enseveli
sous les ruines ".
Le fermier du prieur commendataire avait la cuisine du monastère pour
logement qui était dans le même état que le reste...
Les murs du jardin avaient été abattus.
Tel était l'état de Chavanon qui avait été abandonné
et qui ne pouvait ainsi recevoir une nouvelle communauté .Cette maison
avait donc besoin d'être réparée .
Lors de l’Assemblée de l’Étroite-Observance à
Thiers le 1er Juin 1707, le prieuré était représenté
par le R.P Antoine Allion , et le R.P André Vezrnière, député.
Malgré les revenus modestes de Chavanon, les religieux réussirent
à entretenir tant bien que mal leur prieuré. Dans un article sur
les revenus de Chavanon, Mr Ernest MONPIED nous les énumère ainsi
en 1754:
“- un domaine de l'importance de deux charrues à paire de boeufs,
avec une récolte moyenne de 80 septiers de seigle."
- les terres cultivables, "l'enclos" sont évaluées à
60 seterées (ou septerée = 1.500 à 2.000 m2 selon le lieu).
- 67 arpents de bois taillis.
- cinq pièces de pré totalisant 16 oeuvres.
- une vigne de 16 oeuvres.
- le jardin du monastère y compris le verger (une septérée).
- un petit moulin.
et comme ressources diverses:
- une redevance de 24 septiers de seigle et quatre d'orge sur la seigneurie
d'Artonne et de Montcel. Plus 4 septiers de seigle pour " l'aumône
générale du Jeudi Saint".
- 85 pots de vin sur la dîme de Beauregard-Vendon.
- douze septiers de froment, trois septiers et un quarton de seigle, trois septiers
d'avoine, cinq d'orge, six poules, trois livres en argent de cens et rentes
sur diverses parcelles à Combronde, Beauregard et Artonne.
- deux septiers de froment, un d'orge à Poëzat et St Genès.
- 64 pots de vin, 9 coupes 1/2 de froment sur Chatel.
- 550 livres de rentes diverses.”
Le prieur donne en outre cette précision:
"vingt septiers provenant d'Artonne et de Montcel servent à la nourriture
des huit domestiques et journaliers..."
"on leur compte pas la pitance ordinaire à eux donnée...
on leur tue deux cochons".
Ernest MONPIED mentionne qu'on se plaint néanmoins de la misère
à Chavanon, de "l'abstinence continuelle" et qu'"il y
a longtemps qu'on ne répare plus".
En 1768, Dom NICOD, le vicaire général de l'Etroite Observance
avait proposé à " Nos seigneurs les Commissaires de la Réforme
des Réguliers" de regrouper dans quatre monastères les religieux
des huit maisons de la réforme, sous le prétexte " qu'il
n'y a pas, dans toutes, des bâtiments suffisants pour contenir une communauté
assez nombreuse pour que la discipline régulière y fût exactement
observée".
En fait, c'était mettre en cause toute la structure et la vocation de
l'Ordre de Grandmont. On ne pouvait trouver plus mauvais avocat que Dom NICOD
pour défendre la cause de l'Etroite Observance.
Ainsi, les deux religieux de Chavanon reçurent l'ordre d'évacuer
leur monastère et de rejoindre celui que leur avait désigné
le vicaire général.
Mais une année s'était à peine écoulée que
Dom NICOD déclarait à la Commission des Réguliers que les
Réformés se voyaient obligés de renoncer à leur
entreprise sous le prétexte que: "la situation où ils se
trouvent, le petit nombre auquel ils sont réduits, l'éloignement
en rend l'administration difficile et ruineuse, sont d'autant d'obstacles à
leur désir de perpétuer l'austérité de leur réforme".
En conséquence les Réformés demandaient à être
agrégés à " un autre institut " .
C'est ainsi que Chavanon fut uni en 1770 au séminaire de Clermont .
Comme il restait deux religieux à Chavanon, le premier, Dom Désiré
DOLE demanda à rester dans l'Etroite Observance (avec quatre autres frères)
tandis que le second, frère Claude CHASSIGNE ne se détermina pas.
Dans l'état des pensions à verser au 1er janvier 1771, Dom Désiré
DOLE fut porté pour la somme de 700 livres et frère Claude CHASSIGNE
pour 400 livres. A noter que Dom NICOD ne fut pas oublié dans la distribution
et reçut 1500 livres plus la régie, sans rendre de compte, pendant
deux ans, du revenu des maisons de Chavanon, Vieupou, la Faye de Nevers et St
Michel de Lodève .
Un procès-verbal du 4 février 1771 nous démontre que la
Stricte Observance avait remis en état tout au moins partiellement Chavanon.
Ce document de plus de vingt pages fourmille de détails intéressants
non seulement sur Chavanon mais aussi pour l'étude en général
de l'Ordre.
Il fut dressé par Gilbert FOURNIER, architecte à Clermont, expert
nommé d'office par Mr TEYRAC, vicaire général du diocèse,
en présence du Sieur abbé Joseph Honoré RAYMOND, prieur
commendataire de Chavanon. A noter que ce dernier prétendait être
également celui de Thiers? Ce prieur vivait à Versailles où
il était l'aumônier des pages de la Reine. Il a laissé de
lui une réputation des plus douteuses...
Ce procès verbal commence de cette façon:
" Nous sommes entré dans l'église que nous avons observé
être en forme de chapelle voûtée en berceau, et couverte
en tuiles plates, sans autre décoration, qu'un autel dans le sanctuaire
en forme de tombeau en bois de noyer sculpté, et au dessus un tabernacle
en bois sculpté et doré, et le pourtour dudit sanctuaire, boisé
à hauteur d'appuis à la moderne. Laquelle église est éclairée
par six vitraux dont trois au fond du sanctuaire, et trois autres dans la nef...
avons observé que la dite église a dans oeuvre treize toises deux
tiers de longueur sur dix huit pieds de largeur, dont quarante huit pieds de
longueur pour la nef, dix huit pieds pour le choeur et seize pieds pour le sanctuaire."
" Le tout est bien pavé en pierre de Volvic, à l'exception
de la partie du choeur qui était occupée par des stalles. Il y
a aussi un bénitier en pierre de Volvic. Ladite église est blanchie
à la chaux et percée de trois portes. L'une à deux battants
au fond de la nef, une autre aussi à deux battants qui communique dans
le cloître, et la troisième à un battant pour entrer dans
la sacristie. le tout est en très bon état."
“ Enfin nous avons observé qu'à l'aspect du midi (au Sud)
de l'église, entre la porte du cloître et le degré du choeur,
il y a un petit clocher en pierre de taille percé de quatre ouïes
en très bon état, avec une petite cloche dans le milieu. Nous
sommes entré dans la sacristie (passage du cimetière), que nous
avons trouvé en très bon état dans toutes ses parties,
laquelle a dans oeuvre, douze pieds de largeur, sur vingt pieds de longueur
également pavé de pierre de taille..."
"Sommes entré ensuite dans le cloître lequel a dans oeuvre
57 pieds et demi de longueur sur 56 pieds de largeur avec son préau revêtu
de mur de pourtour à hauteur d'appuis, dont le dessus est recouvert d'une
tablette de pierre de taille du pays."
"Au milieu du préau il y a un puits carré avec son couvert.
Le cloître est pavé de pierre de taille du pays, et couvert dans
son pourtour des quatre aspects, en tuile creuse. La charpente est supportée
par des piliers en bois de chêne. Tout le cloître est en très
bon état, à l'exception de la couverture en tuile..."
"Nous sommes entré dans un ancien corps de logis qui à l'aspect
du midi (bâtiment Sud), composé au rez de chaussée d'une
cuisine, d'un réfectoire, d'un office et d'une cave en bout à
l'aspect de nuit (à l'Ouest), le tout ayant dans oeuvre 18 pieds de largeur
sur 60 pieds 9 pouces de longueur... avons observé que la cuisine et
le corridor attenant sont pavé en pierre de taille du pays,et sont en
bon état."
"La cuisine est éclairée par deux petites fenêtres
à l'ancienne mode..."
"Réfectoire : nous avons observé que pour arriver audit réfectoire
il y a deux portes, la première donnant sur le cloître est fermée
par un vanteau en bois de pible (peuplier). Le réfectoire est également
pavé en pierre de taille en bon état, et que le plancher est comme
celui de la cuisine en bon état. Ledit réfectoire est éclairé
par cinq fenêtres à l'antique. Elles ont 10 pouces et demi de largeur
sur six pieds de hauteur."
"Office: Nous avons observé que ledit office est pavé comme
le réfectoire en bon état éclairé par une fenêtre
conforme à celle du réfectoire..."
"Cave : Nous avons observé que ladite cave est voûtée
en berceau et pavée en cailloutage, prenant son entrée dans l'office,
par une porte à deux vantaux en bon état..."
"Etage du bâtiment au midi (au Sud): Nous sommes monté au
premier étage au dessus de ladite cuisine, réfectoire et office,
composé de cinq chambres ou cellules de religieux, et d'un corridor ou
dortoir, qui y communique, le tout planchéier et non carrelé..."
“Le dit corridor ou dortoir est éclairé par trois petites
fenêtres prenant le jour sur le cloître, avec leur croisée
en bois de noyer... que dans la première des chambres destinée
au logement du prieur, il y a une cheminée boisée en noyer, fermée
par deux portes... ladite chambre est éclairée par une petit croisée
à deux volets... qu'à l'égard des quatre autres chambres
avons observé qu'elles sont éclairées chacune par une petite
croisée..."
"De là sommes entré dans une pièce attenant à
la dernière cellule servant de fruitier, ledit fruitier est éclairé
par deux petites fenêtres garnies de leur vantaux en bois de sapin. Le
plancher supérieur est en très mauvais état;"
" Nous sommes ensuite entré dans un salon attenant à la cuisine
dont la porte est en très bon état. Celui ci ayant dans oeuvre
21 pieds sur 18 pieds, bien pavé en pierre de taille de Volvic, celuy
ci est éclairé par deux grandes croisées aux aspects du
jour (à l'Ouest) et midi(au Sud), les croisées sont à la
mode bien vitrée et ferré à l'espagnolette. Dans ledit
salon il y a une cheminée dont le jambage et le manteau sont boisé
et en bon état."
"Nous sommes monté au premier étage et entré dans
une chambre au dessus du salon, qui servait de logement des étrangers.
Elle est éclairée par deux grandes croisées à la
mode en très bon état, et dans laquelle il y a une cheminée
boisée... le plancher est en très bon état, ainsi que le
carrelage."
"Nous sommes monté dans l'infirmerie, au dessus de la chambre, icelle
parquetée aussi en bon état, et ayant une cheminée boisée..."
"Nous avons observé que l'escalier adossé au salon est en
pierre de taille à repos, avec clefs pendantes et arceaux rampants et
balustres d'appuy bien solide et très beau, éclairés par
huit croisées, dont quatre à l'occident (à l'Ouest) et
quatre au levant (à l'Est)."
" Nous sommes entré au rez de chaussée du corps de logis
(bâtiment Est) d'entre l'église et le salon et observé que
ledit rez de chaussée est composé de la sacristie, d'une barberie
et d'un bûcher attenant à l'escalier, le tout en bon état."
" Nous sommes ensuite monté au premier étage dudit corps
de logis composé de trois chambres ou cellules des religieux, d'un petit
choeur donnant dans l'église, et d'un corridor ou dortoir, qui communique
dans les dites chambres et choeur, le tout éclairé par quatre
croisées, et d'une cinquième qui donne dans l'église, toutes
à l'ancienne mode..."
" Nous sommes montés dans les greniers du corps de logis et avons
observé que le plancher est en bon état. Dudit grenier sommes
entré au dessus de la voûte de l'église pour vérifier
et examiner la charpente, et avons observé qu'elle est en assez bon état;"
" Nous sommes ensuite transporté dans le corps de logis de l'aile
du cloître au couchant (bâtiment Ouest),composé du parloir
et de la chambre du garde au dessus, d'une écurie, et avons observé
que ledit parloir est en bon état, manquant un gond à la porte
donnant dans le cloître. L'écurie est pavée en cailloutage,
les portes, la fenêtre, l'auge et le râtelier en bon état,
sommes monté dans le grenier au dessus de ladite écurie, qui est
en très mauvais état."
A noter que de ce procès verbal, il n'a été extrait que
les données architecturales des bâtiments, ayant fait abstraction
de l'inventaire des meubles.
De cette description faite en 1771 on retiendra que le cloître n'avait
pas été reconstruit dans son état d'origine (colonnes de
pierre) mais seulement avec des galeries charpentées reposant sur des
piliers de bois. Le bâtiment Ouest existait encore et celui de l'aile
Est avait été partiellement reconstruit.
Les religieux du père Charles FREMON avaient donc bien relevé
Chavanon de ses ruines.