Bussy (Loire)
Localisation
: Elle était sur la commune de Bussy-Albieux, canton de Boën. Au bord de la route de Boën à St-Germain, au nord de la place du village. Intérêt : néant. Vestiges : Il ne reste rien ; c'était une maison bourgeoise qui a été démolie vers 1910. Ce fut un monastère éphémère (27/10/1663-1688). L'entrée principale était au midi, sur la place publique. Un portail plein cintre, en grès, de proportions élégantes donnait accès à une première cour. A droite était un puits et plus loin, un colombier. Au fond s'élevait le logis principal, entièrement construit en pisé. Une tourelle d'escalier en saillie occupait le centre de la façade . A droite de cette tourelle, il y avait deux étages de galeries en charpente, dont la supérieure était close. L'inférieure reposait sur de minces colonnes de pierre à huit pans. A l'intérieur, au rez-de-chaussée, une vaste cuisine sur le couchant, et sur le levant une salle en retrait de la galerie, et deux pièces plus petites derrière. Au premier étage, quatre chambres, et un petit cabinet. Sur le dessus il y avait un vaste grenier. Les planchers d'un même étage n'étaient pas à la même hauteur, mais suivaient la desserte de l'escalier tournant. L'escalier était en pierre jusqu'au premier et en madriers au-dessus. Cette maison était séparée d'un second corps de bâtiment en pisé par une cour située au nord .D'après une tradition, c'est dans ce bâtiment que les religieux avaient établi leur chapelle. Par la suite il servit d'écurie et de grenier à fourrage. Ce bâtiment avait 10.45m de long, 6.45m de large, et 6.20m de hauteur. Il était éclairé par des fenêtres sur le sud (cour), et à l'ouest (sur la route de St-Germain). Le domaine des religieux était complété par un vaste jardin, au delà du bâtiment de la chapelle. |
Les bâtiments se trouvaient à gauche de l'image |
Histoire :
Ce fut le tout dernier prieuré fondé par l'Ordre de Grandmont.
Le père Charles FREMON venait de fonder le monastère de Thiers,
quand un homme de Bussy, Mr Gilbert ARNAUD, lui donna sa maison pour y établir
un nouveau monastère.
Après approbation du général de l'Ordre, et la permission
de l'Evêque de Lyon, il signa la donation le 26 octobre 1663. Il y envoya
deux religieux, pour finir la maison, et y établir une vie régulière.
Puis il y laissa le Père ROCHIAS (l'auteur du livre sur la vie de Charles
FREMON), trois profès et un novice.
Ils vivaient là dans une extrême pauvreté.
Mr Gilbert ARNAUD mourut le 26 mai 1683, et fut enterré le jour suivant
:" en sa chapelle de l'église de Bussy " conformément
à ses intentions. Son coeur fut vraisemblablement déposé
dans la chapelle des Grandmontains.
A sa mort Gilbert ARNAUD était criblé de dettes, et ayant donné
tout son bien aux Grandmontains, ses héritiers se trouvaient dans le
plus grand dénuement.
Charles FREMON, sans hésiter, rendit la maison aux héritiers,
après en avoir reçu la permission de son général
le 12 décembre 1687.
Les religieux rentrèrent à Thiers le 17 mai 1688, n'emportant
que les restes de leur frère Hyacinthe Le NOIR, mort quelques années
auparavant.