Le Bouchet (Vienne)

Localisation :
Cette celle était située sur la commune de Berthegon.
Pour y parvenir de Berthegon prendre au sud du village une route en direction du petit Pui-de-Saires. Après avoir franchi un passage à niveau, faire 250 mètres, le Bouchet se trouve à droite de la route. C’est une ferme dans laquelle subsiste quelques substructions, appelées pompeusement le château, amas de pierres sous un roncier.


Intérêt :
Sans.


Vestiges :
Quelques amas de pierres et une margelle de puits cassée. L’église a complètement disparu (elle n'existait plus au XVIIème siècle), hormis un pan de mur de deux mètres de long, sur un mètre de hauteur, orienté E-O.
Le tout est maintenant enfoui sous une végétation dévorante.


Histoire :
Cette celle semble avoir été fondée à la fin du XIIème siècle, car le plus ancien document la concernant remonte à 1192 . Son vocable était : Saint-Sébastien du Bouchet . Elle hébergeait trois religieux en 1295, et fut unie à Pommier-Aigre en 1317.
En 1313, une donation fut faite par Hemery de Salle d'un setier de froment, et de deux sols de cens sur tous ses biens .
En 1427, un bail à rente fut passé par Jean Doulcet, prieur conventuel de Notre-Dame de la Carte à Guillaume Micheau de la paroisse de Marigné, moyennant une rente de 45 sous .
Une déclaration des domaines appartenant à ce prieuré fut fournie le 15 janvier 1547 au Lieutenant de Civray, commissaire du Roi, par Jean de Tusseau, prieur commendataire.
Le Bouchet fut détruit durant la guerre de Cent ans, et ne fut pas relevé. L’église n’existait plus au XVIIème siècle. Le prieur de la Carte vendit un "héritage", la maison du Chapeau-Rouge, sur la châtellenie de la Faye-la-Vineuse en 1566 .
Le prieur commendataire, Jean de Bideran, "doyen de l'église monsieur Saint-Hillayre", qui en bénéficiait depuis le 11 octobre 1570, résignera son bénéfice le 22 octobre 1605 par suite de son état de santé : “ à cause d’un cathère qui lui a saisi le bras droit” . Toutefois assisté de deux notaires, il fera rédiger un acte par lequel il fait don aux Jésuites de Poitiers de sa mense priorale, sous réserve qu'il en conserve le bénéfice jusqu'à son décès qui interviendra le 16 avril 1606, ainsi qu'au versement d'une pension de 40 livres à son neveu, René Debideran, clerc du diocèse de Paris. Durant son priorat il avait établi un bail à ferme, en 1605, des revenus de la Carte et de ses annexes pour cinq ans au prix de 700 livres annuel .
On relève en 1605 “Un aveu et dénombrement de l’hébergement “du Bouchet avait été rendu à Arnaud d'Estissac, abbé de Celles-sur-Belle et prieur commendataire de la Carte par Jean Noquet, tuteur d'Hélie Marbeuf .
Le Bouchet fut uni avec la Carte au Collège des Jésuites de Poitiers le 30 avril 1607 en remerciement de services rendus au Chef d’Ordre, et à son Abbé, Rigal de Lavaur, pour les avoir efficacement soutenus a chasser de Grandmont les troupes huguenotes de M. de Saint-Germain-Beaupré.
En 1681, hommage et aveux du fief du Bouchet ainsi que du fief Pallin, fut rendu aux Jésuites de Poitiers, à cause de leur prieuré de la Carte , par un prêtre, M Gabriel Colin, tant pour lui que pour ses co-détenteurs, dame Jeanne Brunier, Abraham Broissard, Jacques Cottereau, bien consistant en maisons, jardins, granges, cours, censives.
Le 1er janvier 1682, les Jésuites représentés par le Révérend père Jean Robin, afferment les revenus temporels du Bouchet, consistant en droits de fief, vignes, complants, cens, rentes, dixmes, terrages, prés, métairies, moulins, cour, droit de fosses, garennes, fours, et autres droits, à Jean Maignon, marchand, demeurant à Gascougnolles, paroisse de Vouillé, près de Niort , et à ses fermiers, Abraham Gautier et Pierre Vallet .
Le 13 Mars 1693, René Billé, religieux de la Compagnie de Jésus du Collège royal de Poitiers, donne et afferme au sieur André Villeret, sieur de la Roche, le droit de dîme et de terrage appelé fief Pasquier sur la paroisse de St-Martin-de-Berthegon.
Une réclamation du Duc de Richelieu, qui prétendait que le Bouchet relevait de sa baronnie de la Faye, donna lieu à un procès intéressant dans la première moitié du XVIIIème siècle .
Le 31 mai 1727, dénombrement et hommage est rendu aux Jésuites pour leur fief du Nacq, autre fief Pallin, par Me Hilaire Collin, avocat au siège de Melle, et le 30 août 1758:
"Jean-Joseph Dulimbert, prêtre de la Cgnie de Jésus, baille, loue, afferme, promet garanti pour l'espace de sept années consécutives, la première commençant au jour de la fête de Notre-Dame de Mars prochain, pour finir à pareil jour les sept années révolues, la moitié du fief Pasquier, situé sur la paroisse de St Martin de Berthegon, bien consistant en dîmes, terrages, et autres devoirs", à Paul Bergeronneau, marchand, demeurant en la ville de Niort, paroisse St André, pour la somme de 106 livres annuels
En 1770 le Bouchet, fut uni au petit séminaire de Tours, et lui rapportait un revenu de 1.000 livres par an . Un inventaire des biens fut établi en 1776 . La mense priorale du Bouchet fut affermé par le prieur commendataire Jean Cossard, à Jean Orillard, marchand à Monts-sur-Guesnes, pour la période allant de 1785 à 1789, moyennant le paiement de 1.050 livres annuels .

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