Bois Pouvreau (Deux-Sèvres)

Localisation :
Cette celle se trouvait sur le territoire de la commune de Coutières, canton de Ménigoute. Pour y parvenir de Ménigoute prendre au Nord-Ouest la direction de Parthenay (D 21) pendant 1 Km, puis tourner à gauche en direction de Coutières pendant 600m, la celle se trouvait à droite de la route. (coord. I.G.N : 2,90 gr - 51,66 gr).

Intérêt :

Église (Nord ?) O.
Vestiges :

Quelques éléments lapidaires se trouvent dans la cour de la ferme (chapiteaux, colonnes, dalles funéraires). Un des chapiteaux qui pourrait provenir d’une colonne du cloître est constitué d’un épannelage souligné par quatre feuilles plates.
Le prieuré aurait été dans le pré (le Prioulé) en contre-bas de la ferme.

Histoire :
Cette celle aurait été fondée entre 1140 et 1165. Elle comprenait quatre religieux en 1295, et en 1317 elle fut unie à la Vayolle.
Dans un aveu du 9 octobre 1369 son existence est avérée, il est question du “Plessis aux moines de Grandmont” .
Dans ces mêmes archives, on trouve cet écrit concernant Bois-Pouvreau :
le 31 juillet 1407 - Baillette de ferme ou cense perpétuelle par Simon de Chasteigner, écuyer, Sieur de la Barre-Pouvreau, près du château du Boys-Pouvreau, à Jean Limoges, texier , moyennant 4 sous, un denier de cens et deux poulets.
Le 17 octobre 1531, Jean Boucard, fondateur de l’aumônerie de Ménigoute par testament: “donne aux prieurs des Bons-Hommes pour faire réparer leurs livres et avoir des ornements dans la chapelle, vingt livres tournois, pour une fois, un calice d’argent de la valeur de vingt livres tournois, avec deux Expositions d’Evangile en parchemin, lesquelles j’ay retiré à mes dépends de la où ils avoient été vendu. Aussy ordonne qu’on rende audit prieuré tout les papiers, rentiers, livres et autres choses qu’on connaîtra estre et appartenir audit prieuré “ .
Le prieuré n’est plus considéré comme un lieu religieux mais comme un bien dépendant du prieuré de la Vayolle, qui peut être loué ou même aliéné.
Le 7 juillet 1647 Louis Legier de la Sauvagère achète à Louis Chenier demeurant au moulin de la Chaussée, paroisse de Saint-Germier, le 1/4 indivis d’une borderie sises aux Petits-Bonshommes mouvant de la seigneurie du prieuré des Bonshommes . Son fils, Henri Legier, chevalier, achète le 20 septembre 1676, une pièce de terre “tenue, et mouvante dudit prieuré” .
En 1741, on note une demande auprès de la Chambre ecclésiastique du diocèse de Poitiers, archiprêtré de St- Maixent de François-Anne de Lauzon de la Poyardière, prieur commendataire de Notre-Dame de la Vayolle. Il sollicite une réduction de taxe sur son prieuré de Bois-Pouvreau .
Au cours du XVIIIème siècle on trouve différents actes:
Le 25 avril 1757 Robert Boncenne, procureur à Poitiers, et sa femme Marie Defosse transporte à Jacques-Charles Darrot de la Boutrochère, chevalier, de la métairie de la Gagnerie et des borderies en dépendant, sises au village des Bonshommes, moyennant une rente foncière annuelle de 120 livres, et à la charge du payement de rentes dues au prieuré des Bonshommes...
Le 29 Mars 1779, Pierre Jean et Marie Douhet sa femme arrente à Louis Lusset, meunier, le pré de Guadreau, sis près du moulin des Bonshommes, sujet envers le prieuré des Bonshommes, d’un devoir noble de deux boisseaux et demi de seigle .
Le 10 Mars 1786, Jacques-Charles Darrot de la Boutrochère achète une masure, jardin et terre, sis au village des Grands-Bonshommes, paroisse de Coutières, et des Petits-Bonshommes, paroisse de Fompairon .
Et le 4 novembre 1791, le district de Saint-Maixent vend quatre prés avec jardin, cour et masure, contenant 8 boisselées, et deux champs contenant quatre boisselées, dépendant du prieuré des Bonshommes à Jacques-Charles Darrot, moyennant 9.100 livres .
Ce prieuré avait perdu toute signification religieuse depuis au moins le XVIème siècle, et n’était plus considéré que comme un bien de rapport depuis ce temps-là.

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