Les Amis d'Étricor (Charente) 

 

la célébration de la St Pardoux

La procession


La Saint Pardoux à Étricor


L’assemblée générale des Amis d’Étricor a eu lieu le samedi 30 avril 2011. Un nouveau bureau a été constitué :

Président : Jean-Pierre RIVAUD,

Secrétaire ; Jean-Marie RIVAUD,

Trésorière : Isabelle FAURISSON, tous résidents sur la commune d'Étagnac.


Étienne RAGOT, et Michel FOUGERAT, Présidents d'honneur.

Août 2013 - Le prêtre desservant Chabanais qui assurait chaque année depuis neuf ans le pélerinage de la St Pardoux nous quitte. L'avenir de la St Pardoux avec une messe n'est pas assurée, il faudra envisager une autre formule, assemblée de prières avec procession, cas le plus probable. C'est ce qui arrive dans les zones où il y a peu de prêtres, comme la Creuse, 5 prêtres pour tout le département. De plus l'accésibilité est devenue difficile aux véhicules, par suite des ravinements du chemin, dues aux fortes pluies et à son usage abusif par l'exploitant britannique.

En 2013, les Amis d'Étricor ont pu programmé une messe le dimanche 27 octobre, avec le Doyen, curé de Confolens le père Fernandez, ainsi que l'association folklorique les Réjauvies. Toujours programmé l'après-midi à 15h.

 

Histoire de la statue dite de Saint Pardoux d’Étricor

La première mention dans les écrits de l’appellation de St Pardoux d’Éstricord remonte au 26 juin 1557. Jusque là, les écrits traitent du rapport des terres du prieuré ou cellule ou correctorie vulgairement appelé Estricord. A cette époque c’était le chanoine Bertrand de la Boixière, chanoine de la Collégiale de St Junien, qui était prieur commendataire d’Étricor. Il devait décéder en 1557, et c’est lors de l’intronisation de son successeur que l’on note sa prise de possession « du prieuré appelé Saint-Pardoux d'Estricord dans la principauté de Chabanais ».
A cette époque un pèlerinage était d’un grand profit pour le propriétaire du lieu. La chapelle seule subsistant, les bâtiments conventuels étaient en ruines ; l’Ordre de Grandmont éleva Étricor en lieu de dévotion à Saint Pardoux, saint très vénéré dans la région pour la guérison du bétail. Pour avoir un réceptacle à cette dévotion, on commanda à un sculpteur une statue. Il n’est pas impossible que cette statue ait été une œuvre de rachat du sieur de la Boixière lors de la transaction qu’il fit en 1590 avec l’Abbé de Grandmont en réparation d’avoir « fait abattre la maison du prieuré » . Comment était cette statue ? M. J-H Michon nous la décrit telle qu’il l’a vue en 1844 « Statue en pierre de Saint Pardoux. Il est nu-tête et nu-pieds, vêtu en solitaire avec une grosse corde à la ceinture. Il tient un livre de la main droite »
Lors de la dissolution de l’Ordre de Grandmont en 1772, la dévotion continua car la gestion d’Étricor fut reprise par l’évêché de Limoges jusqu’à la Révolution.
« Bien National » Étricor fut vendu en 1793 à la famille Barbarin-Lamartinie, puis en 1835 Étricor fut revendu aux Goursaud de la Jousselenie.
La légende veut qu’un des propriétaires peu soucieux de maintenir les dévotions, transforme la chapelle en bergerie. Mais la dévotion restait vivace dans la population, les pèlerins venaient toujours faire leurs dévotions et prier Monsieur Saint Pardoux. Que se passa-t-il ? Une légende dit que le propriétaire furieux de voir venir ces pèlerins, demanda à son métayer de prendre la statue du saint, réceptacle de cette vénération, et de la jeter dans le ruisseau. Mais en 1844 elle semble être de nouveau dans la chapelle.
Étricor ayant été donné par Mme Marguerite Goursaud de la Jousselenie à ses neveux M et Mme Gaston de la Brunye. Ceux-ci firent des grands travaux de restauration à la chapelle. La statue ayant été râpée par les pèlerins avec leurs canifs était inutilisable. Car lorsqu’une personne ou un animal, généralement bovins ou ovins, était malade, dans la mesure du possible elle devait entrer en contact avec la statue pour obtenir sa guérison. C’est ce que nous révèle le livre de Joseph Mallat . Le propriétaire chercha une solution, M J. Mallat nous la donne : « Pour la remplacer à moindre frais, on eut recours à un procédé ingénieux que nous ne recommanderons pas aux amis de la vérité.
On savait qu’un certain nombre de vieilles statues de pierre ayant fait partie de l’ornementation de l’église de St Junien n’ayant pas été replacées depuis sa restauration, avaient été mises dans quelques dépendances de l’église. On demanda à M L’Archiprêtre de St Junien de vouloir bien donner une de ces statues à la chapelle d’Étricor. Celui-ci s’empressa d’accorder ce qui lui était demandé et poussa la gracieuseté jusqu’à prier les impétrants de venir eux-mêmes choisir la statue à leur convenance.
Or, comme dans ces conditions, il ne coûtait pas plus cher de s’offrir un évêque qu’un moine, et comme c’était plus décoratif, on choisit un prélat du XIIe ou du XIIIe siècle pour venir recevoir à Étricor les hommages que l’on rend à Saint Pardoux. »
Un « restaurateur bricoleur» local reçu la mission de convertir ce St Jean-Baptiste en St Pardoux. La restauration dut être faite à moindre frais et bâclée, car les recollages étaient visibles et peu précis. La chapelle put accueillir les pèlerins, et la dévotion eut lieu de nouveau avec cette nouvelle statue chaque année au deuxième dimanche d’octobre, dimanche le plus proche de l’anniversaire de la mort de St Pardoux (7 octobre 737).
C’est pour remettre cette statue de Saint Pardoux dans son état primitif que les « Amis d’Étricor » après l’avoir fait classer aux Monuments historiques le 28 novembre 2003, a confié sur les conseils de la DRAC la statue en juillet 2009 à Mme Brigitte Estève, professeur à l’École supérieure de restauration de Tours, La statue est revenue dans la chapelle d’Étricor fin juin 2010. C’est là qu’elle nous a révélé que notre St Pardoux était en fait un Saint Jean-Baptiste .

A signaler que St Jean-Baptiste était le saint patron des mégissiers, pas étonnant qu’elle vienne d’un des principaux centres de mégisserie de France.

 

 

Avant transformation

Après ouverture des lancettes et pose des vitraux.

Après le déplacement de l'autel.

L'autel remis à son emplacement d'origine en 2010.

 

webmestre : Michel Fougerat

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