Verdelais (Gironde)

Cette celle se trouve dans le bourg du Verdelais (Gironde).

D'origine il reste des éléments dans l'église modifiée devenue basilique au XVIIe siècle. Sa nef est grandmontaine, et surtout il reste une très belle statue de la Vierge du XIVe en bois de châtaignier, don d'Isabelle de Foix en 1390 aux grandmontains.

Un nouveau livre vient de paraître (Juin 2012) sur Verdelais,sanctuaire de Marie Consolatrice. Les choix de textes ont été fait sous la direction de Robert Witwicki, sm, prieur du Verdelais.

édition L'Onctiale, 16, Bd St Germain, Paris Vème. en vente au prieuré ou à la FNAC.

L'église du Verdelais

le cloître (XVIIeme)

Vasque grandmontaine (XIIIème)

Le port de la Garonnelle (XVIIIème) (les pèlerins venaient par gabarre des villes voisines par ce moyen)

 

Histoire :
La celle du Verdelais fut fondée en 1159 parle Seigneur de St-Macaire, Guillaume AMANIEU, vicomte de Bezaume, qui donna aux Grandmontains un oratoire construit par un chevalier, Géraud de GRAVES. Celui-ci y avait vécu en ermite après avoir été en croisade avec Godefroy de BOUILLON. En 1160, après la mort de Géraud de Graves, le Seigneur de Saint-Macaire, Vicomte de Benauge, donne par la charte du 27 juin 1160, la vallée et le bois du Luc (le site de l'actuel bourg de Verdelais) à un ordre religieux fondé en 1076 dans le Limousin par Saint Etienne de Muret à Grandmont : les Grandmontains. En 1185 ,un miracle eut lieu au Verdelais: un aveugle recouvrit la vue dans la chapelle, puis d'autres guérisons suivirent,entraînant l'afflux de pèlerins.
RICHARD COEUR de LION confirma les droits des Grandmontains le 4 février 1189; il vint quelques jours plus tard prier dans le sanctuaire.


En 1270 le couvent était dans la misère. Il y avait 4 clercs en 1295. Le Verdelais fut uni à Garrigues en 1317. En 1357, le Prieur Jean ITHIER, de retour d'Angleterre trouva le monastère détruit par la guerre. Il se replia alors à Grandmont, où il écrivit la chronique de son ancien couvent.


En 1390, Isabelle de FOIX qui, s'était fixée dans un château des alentours (Benauge), fit remettre en état la chapelle et obtint que quelques moines grandmontains y reviennent. C'est elle qui fit exécuter la statue de la Vierge vénérée encore aujourd'hui.
Au XVème siècle, les Huguenots pillèrent et saccagèrent le Verdelais ; les moines abandonnèrent alors le monastère. En 1604 tout était dans un état pitoyable : la chapelle, dont seuls les murs de la nef avaient subsisté, possédait une charpente effondrée et les broussailles avaient envahi le sol; mais la statue de la Vierge était demeurée à gauche de l'autel. Le seul clerc restant s'était construit une cellule au milieu des ruines.


Le Cardinal François d'ESCOUBLEAU de Sourdis y appela les Célestins en 1627. L'abbé Rigaud de LAVAUR tenta de récupérer le bien, mais en vain. Le 14 mai 1631, une transaction permit aux Célestins de rester au Verdelais, moyennant un droit de visite et une pension annuelle pour l'abbé de Grandmont.

1627. Le Cardinal de Sourdis confie à d'autres moines, les Célestins, la charge du Sanctuaire. Ils entreprennent de grands travaux de restauration, d'agrandissement et d'embellissement, dans le style baroque. Ils construisent un nouveau monastère. En 1779, le roi Louis XV supprime l'ordre des Célestins. La communauté quitte donc Verdelais. Seul le Père Ricard reste, qui assure une présence efficace, officielle ou clandestine, jusqu'à sa mort, en 1800.


Les Célestins furent confirmés dans leurs droits par deux arrêts du Grand Conseil: le 11 mai 1630 et le 20 mars 1636. Ils y restèrent jusqu'en 1778 et c'est ainsi que le sanctuaire fut restauré. Deux chapelles furent alors construites dans un transept et en 1666 le choeur prit l'aspect que nous lui connaissons aujourd'hui.


Après le départ des Célestins le 1er janvier 1779, le couvent fut vendu aux enchères. En 1826, à la demande de Mgr de Cheverus, des missionnaires diocésains viennent à Verdelais ; mais la révolution de 1830 met fin à l'expérience. une communauté de Maristes, vint prendre en charge la paroisse. Dans la deuxième partie du XIXème siècle, on a agrandi l'église en construisant deux nefs latérales et on l'a pourvue d'un clocher.


Le 18 août 1838 Mgr Donnet fait appel aux Pères Maristes, Ordre qui venait d'être fondé par J.CL.COLLIN, qui, à leur tour, entreprennent de grands travaux, et redonnent vie et dynamisme au sanctuaire. L'église s'agrandit par la construction de deux nefs latérales, un clocher s'élève, un chemin de croix monumental monte sur la colline de Cussol que dominera un Calvaire.

Le 31 juillet 1924 le Pape lui décerna le titre de Basilique. Des pèlerinages annuels ont lieu le 15 août et le 8 septembre.
François MAURIAC, dont la propriété de Malagar est toute proche, aimait venir s'y recueillir, et le peintre TOULOUSE-LAUTREC s'y rendait tous les dimanches avec sa mère.


Dimanche 20 septembre 1953.
Messe à Verdelais. Communion. Il a plu toute la nuit et la terre saturée respire... pour juger le coup porté aux prêtres ouvriers, ne pas le mesurer à ce fragment de durée où nous vivons. Ce qui est éternel, c’est le “ j’aime la pauvreté parce qu’Il l’a aimée” de Pascal : il se trouvera, jusqu’à la fin, des chrétiens pour aimer la pauvreté avec la même fureur que le monde aime l’argent.”
(François Mauriac - Bloc-notes (1952 - 1957).


En 1990. Les religieux Passionistes prennent leur suite, jusqu'en 2007.


Le 8 septembre 2007, le Cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, fait venir à Verdelais une communauté de religieux Marianistes, congrégation fondée à Bordeaux en 1817 par le Père Guillaume-Joseph Chaminade (1761-1850), lui-même miraculé de Verdelais...

 

Consultez le site de N-D du Verdelais

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