Les Ursulines en Limousin.


Ordre fondé par sainte Angèle Mérici, de Brescia (Italie) en 1535, en souvenir de Sainte Ursule, fille du roi de Bretagne, Deonatus massacrée avec ses compagnes à Cologne. Les fameuses "onze mille vierges" dont les reliques de certaines avaient donné aux Grandmontains. À noter que l'erreur des "onze mille vient d'une confusion avec le nom d'une des vierges, Undecimillia". Les religieuses de cet ordre devaient se consacrer aux soins des malades, et à l'instruction des jeunes filles. L'ordre fut introduit en France à Avignon par César de Bus et Françoise de Bermond.


Les Ursulines de Tulle.
Cette congrégation fut fondée par la Mère Antoinette Micolon dite Colombe du Saint Esprit. Elle était née en Auvergne en 1592 près d'Ambert. Orpheline à trois ans elle fut en but toute sa jeunesse à une belle-mère qui la persécutait. Attirée par la vie religieuse elle obtint la permission de son père à 19 ans d'entrer dans les ordres. Mais au bout de deux ans elle sortit du monastère où elle était entrée, voulant fonder un monastère à elle. Elle trouva trois compagnes qui acceptèrent, elle consulta les pères de la compagnie de Jésus qui demandèrent qu'elle allât au Puy-en-Velay et d'entrer à l'Institut des Ursulines ce qu'elles firent. Elles ouvrirent leur monastère grâce à l'aide de leurs parents qui donnèrent 200 écus à chacune, et donnèrent des meubles. La sœur Antoinette fut appelé à Clermont où l'évêque Joachim d’Estaing leur fourni une maison et leur donna le voile et reçut leurs vœux. . On leur procura quelque temps après un établissement à Tulle. Elles partirent de Clermont et arrivèrent à Tulle le 4 septembre 1628. Antoinette obtint de Rome une bulle reconnaissant sa fondation en 1623. Elle n'avait que 4 livres à donner au maçon pour poser la première pierre de son couvent, mais les aumônes des fidèles furent tellement importantes qu'elle put faire construire un monastère pour ses soixante et une religieuses. Après y être resté 14 ans, Antoinette alla en 1632 faire une fondation à Beaulieu-sur-Dordogne. Elle y était depuis six mois qu'on lui demanda de fonder un nouvel établissement à Espalion. Elle prit six religieuses à Tulle en 1633 pour le fonder. Elle resta dix-sept ans puis allât fonder un nouvel établissement à Arlane en 1650. Ce fut sa dernière fondation et elle y mourut le 11 Mars 1659. Des Ursulines de Tulle allèrent fonder un nouvel établissement à Ussel en 1641.


Les Ursulines de Brive.
Des Ursulines de Toulouse accompagnées d'Antoine d'Estang vinrent fonder un nouvel établissement à Brive le 4 juin 1608 pour se consacrer à l'enseignement. En 1620, elles vinrent à Limoges où elles fondèrent un autre établissement au bas de la rue de la Boucherie, face à l'hôpital Saint-Gérald (actuel Hôtel de Ville). Elles furent les premières à enseigner gratuitement les enfants du peuple. Elles avaient des constitutions particulières, mais adoptèrent le bréviaire de Limoges. La façade du monastère était tournée du côté du Boulevard Gambetta. La terrasse actuelle qui borde la place Hte-Vienne fut construite en 1774. C'était Mgr de la Fayette qui en avait posé la première pierre. Mais dans la nuit du 6 au 7 septembre 1790 un effroyable incendie brûla le monastère et l'église. La communauté se dispersa, et le terrain fut vendu.

Les Ursulines s'établirent également à Eymoutiers, rue des Ursulines en 1627, Beaulieu en 1632, à Ussel en 1636, Argentat en 1637. Par un décret du 10 Mars 1807 de Napoléon 1er, le couvent des Cordeliers de Brive est cédé aux Ursulines pour qu'elles ouvrent un pensionnat de jeunes filles (l'ancien cimetière des Cordeliers leur sera également vendu le 15 septembre 1830).


Les Ursulines de Jésus, dites de Chavagnes.
Le 2 juillet 1802, six femmes venues des Sables d'Olonne débarquaient à Chavagnes-en-Paillers (Vendée), à l'appel de Louis-Marie Baudouin, curé de la paroisse, pour ouvrir une école et un pensionnat de filles. Il leur avait parlé des appels qui retentissaient dans son cœur, pendant son exil en Espagne et dans sa cachette des Sables d'Olonne.
Charlotte Gabrielle Ranfray de la Rochette, en religion Mère St Benoît, se laissera entraîner par son zèle missionnaire : elle sera co-fondatrice de cette famille religieuse. Tous deux furent attentifs aux urgences du moment :
- seconder les prêtres dans les paroisses à reconstruire,
- se donner à l'éducation de la jeunesse, à l'instruction des femmes.
- se donner au soin des pauvres, des malades.
Ce projet prend corps : ainsi naît la Congrégation des Filles du Verbe Incarné en novembre 1803. En janvier 1817, le nom officiel devient celui d'Ursulines. Et plus tard " Ursulines de Jésus " pour être reconnus par le gouvernement de l'époque. Mais, dans notre région, elles seront connus pour tenir les collèges de Chavagnes.

35, rue Salardine 87230 CHALUS tél. : 05 55 78 75 89
8 rue du Couvent 23420 MERINCHAL tél. : 05 55 67 23 72
2, rue de Charly 87520 ORADOUR sur Glane tél. : 05 55 03 10 26

webmestre : Michel FOUGERAT

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