L'Ordre militaire des Templiers.

L'ordre militaire des Templiers fut fondé par deux chevaliers français, Hugues de Payns et Geoffroy de St Omer, à Jérusalem en 1119. Le nom de l'Ordre était à l'origine "les Pauvres Chevaliers du Christ", et ses membres avaient adopté la règle des chanoines réguliers Augustin du saint Sépulcre. Leur résidence se trouvant sur la partie sud du temple de Salomon à Jérusalem, c'est pour cela qu'ils furent surnommés templiers.

Cet ordre se composait de trois classes de membres :
Les chevaliers, pour le service militaire, dont les membres se recrutaient presque exclusivement dans les classes nobles. Trois catégories existaient, les chevaliers de justice ayant accomplis quatre "caravanes" c'est-à-dire quatre expéditions contre les Turcs ou contre les "corsaires". Les deux autres catégories étaient les chevaliers de grâce et les chevaliers honoraires.
L'ordre possédait des prêtres ou chapelains, pour le service divin et l'administration, des servants d'armes (sergents), et des frères de métier (maçons, selliers, bourreliers, tailleurs) pour le travail.
L'Ordre était administré par un grand Maître et un sacré conseil. Le Grand Maître était élu et avait rang de prince souverain. Il recevait le titre d'Altesse. L'Ordre était divisé en huit circonscriptions appelées langue. Le Limousin était rattaché à la langue d'Auvergne. Chaque langue était divisée en Grands prieurés et ces derniers en bailliages, lesquels bailliages en Commanderies. Il y avait en France 240 commanderies.

Bernard de Clairvaux participa à la rédaction de leur règle en 1128, mais n'y était guère favorable, et fut fort déçu lorsqu'il apprit que son oncle était entré dans cet Ordre.

En Mars 1139, l'Ordre obtint l'exemption par une bulle d'Innocent II, c'est-à-dire de ne plus être soumis à la juridiction des évêques, mais du Pape seul.

Très pauvre à l'origine, l'Ordre reçu beaucoup de dons, si bien que les Templiers devinrent les banquiers des pèlerins. Ils étaient devenu des banquiers privilégiés, indépendants des pouvoirs temporels, ne relevant que du Pape, c'est ce qui leur valu leur disgrâce par la suite. Philippe le Bel décida en 1307 d'abattre l'Ordre pour s'emparer de ses richesses. Le 13 octobre 1307 il fit arrêter par surprise 138 templiers, par ses officiers royaux. Interrogations, tortures, on leur fit avouer ce que l'on voulait, 36 d'entre eux moururent sous la torture, et en mai 1310 l'archevêque de Sens, Philippe de Marigny, siégeant à Paris, en condamna 54 autres au bûcher comme relaps . Leurs biens furent dévolus aux Hospitaliers après que le roi Philippe le Bel se fut confortablement servi.

 

En Limousin, il y avait 10 commanderies templières.

Charente (limous.) Mas-Dieu 16270 Roumazières
Corrèze Bellechassagne 19290 Bellechassagne
  Le Puy de Noix 19190 Beynat
  Temple d'Ayen 19310 Ayen
Creuse Blaudeix 23140 Jarnages
  Chamberand 23400 Chamberaud
  Charrières 23400 St Moreil
  Gentioux 23340 Gentioux-Pigerolles
  Paulhac 23290 St Etienne de F
  Viviers 23350 Tercillat
Hte Vienne Le Palais 87410 Le Palais

 

chapelle le petit MasdieuPetit-Mas-Dieu (Char.)

église du Palais (H.V)

Les Templiers en Creuse

- Commanderies de Blaudeix.
La commanderie de Blaudeix possède un très beau clocher recouvert de bardeaux ; il y avait dans cette église une chasse en cuivre champlevé avec des émaux du XIIe siècle, que l'on peut désormais admirer au musée de Guéret. Celui-ci contenait autrefois des reliques de saints, vénérées par les pèlerins.

- Commanderie de Chamberand.
L'église, au centre du village de Chamberaud, était attenante aux bâtiments d'une riche commanderie. Elle date de la fin du XIIIe siècle, mais on peut encore y observer une magnifique clef de voûte, sculptée, en bois.

- Commanderie de Paulhac (commune de Saint-Etienne-de-Fursac).
L'église présente des fresques du XIV e siècle, comportant en particulier des croix pattées rouges et blanches. Cette commanderie fut l'une des plus importantes du Limousin. La chapelle Saint-Jean et la chapelle Saint-Fiacre sont toutes deux classées Monument Historique.

- Commanderie de Viviers (commune de Tercillat).
En direction de Bétête, près du bourg de Genouillac, ce site présente la particularité de ne comporter aucun vestige templier à proprement parler, hormis une maison qui a été reconstruite avec les pierres qui provenaient de la commanderie. Cette commanderie templière était importante, mais demande à présent un effort d'imagination.
Quelques restes des bâtiments sont encore visibles dans le sol, ainsi que les bases de la tour d'entrée d'un château détruit. A quelques kilomètres de Viviers, dans un lieu appelé « la forêt du temple », se trouve une église superbe, sauvée de la ruine au XIXe siècle par les habitants du village.


- Commanderies de Gentioux-Pigerolles

L'église de Gentioux date du XIIe siècle, et fut incendiée, en même temps que la commanderie, en 1360 après la signature du traité de Bretigny. Elle fut reconstruite en 1425, et est ornée de sculptures dans le granit. À l'intérieur de l'église, comme dans le cimetière contigü, se trouvent des pierres tombales gravées de croix cerclées.

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