Saint Gilles de Fontcreuse (Charente)

Elle se trouve sur la commune de Saint Coutant, sur la D 311.

Vestiges :
L’église mesurait 28,80 m de long, mais le chœur a été démoli à la hauteur du décrochement. Un mur droit a été élevé pour fermer la nef. Cette dernière est sans voûte, mais couverte. Elle a été transformée en étable.
Les portes des fidèles et celle des moines sont en place. La porte des moines est en plein cintre à deux voussures comprenant un cavet, un gros tore, et un petit tore. Quant à la porte des fidèles elle presque entièrement enterrée et murée. Malheureusement depuis ma visite, les propriétaires ont “vendu” la porte des fidèles en Mai 1997, moyennant le travail des maçons pour ouvrir une large porte pour engranger leurs balles de foin. On apercevait deux voussures à gros et petits tores, semblable à la porte des moines. Il est très probable que la porte des moines suive le même chemin, malgré les protestations de la propriétaire ...La lancette du pignon ouest servait d’ouverture au grenier pour y entreposer le fourrage, mais elle était devenu trop étroite pour cette destination. Lors de notre dernière visite le 25 juillet 2009 le bien était en vente.
Une “bonne fontaine” se trouve derrière les bâtiments de ferme de l’autre coté de la route.


Histoire :
Elle existait en 1189, date à laquelle eut lieu un miracle lors des cérémonies de la canonisation de saint Etienne, et dont le procureur de cette communauté fut l’objet .
Cette histoire est rapportée par Lecler de la manière suivante :
“Au monastère de Font-Creuse en Poitou, un morceau de la table dont St Etienne s’était servi à Muret et que le procureur de cette maison, nommé Amélius de la Croisille, avait obtenu à force de prières pendant qu’il était au chapitre général tenu durant la cérémonie de la translation, ce morceau de bois, dis-je, que Gérard David lui avait apporté, renfermé dans un coffre, fut préservé des flammes, quoiqu’elles consumassent tout ce qui l’enveloppait et l’entourait. Depuis ce temps, l’eau dans laquelle on faisait tremper cette relique guérissait beaucoup de malades ; le procureur même du couvent fut délivré de la fièvre dès qu’il en eut bu.” .
En 1317, lors de la réorganisation de l’Ordre par Jean XXII, Fontcreuse fut unie au prieuré de la Carte (n°114), avec celles d’Entruan (n°116) et de Fontadam (n°117). Ces petits prieurés eurent beaucoup à souffrir de la période agitée de la guerre de Cent-Ans. En effet les moines par reconnaissance envers Henri II Plantagenêt, grand bienfaiteur de l’Ordre, prirent le parti des Anglais, ce qui entraîna des représailles désastreuses pour les moines et leurs biens lorsque le roi de France à la fin du XIVe siècle, repris la région.
On note en 1480 la concession d’un journal de terre par le prieur Jean Ligier, à Héliot Merchadier moyennant un denier de cens, dix sous tournois, un boisseau de froment...
En 1761 le syndic du collège des Jésuites, nouveau propriétaire, cède à Olivier Jammes, écuyer, Sieur de Fontanon, les dîmes dépendantes du prieuré, et des masures qui s’y trouvent, avec la faculté de les démolir, à l’exception de la chapelle, moyennant une rente de 50 livres annuels

la porte des moines

Le bien est toujours en vente... (Juillet 2013)

La lancette Ouest
le mur Sud
Le mur Nord

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