L'Étroite Observance de l'Ordre de Grandmont (1646 - 1770)
La liberté d'élire
leur abbé qui avait été rendu à la fin du XVIe siècle
à l'Ordre lui permis de ranimer la vie religieuse : on reprit les repas
au réfectoire commun à la Trinité 1617. Des statuts furent
promulgués en 1618, et l'on adopta la liturgie du concile de Trente.
En 1643, le chapitre général fut réuni, ce qui n'avait
pas été fait depuis cent trente-quatre ans... Le principal artisan
de la réforme à Grandmont fut Charles
Frémon.
Deux maisons furent fondées, dont celle de Thiers. Cette réforme
se fondait sur un retour à la règle telle qu'Innocent IV l'avait
amandée. Les honoraires de messe étaient acceptés, et le
travail était en honneur. Aux jeûnes et aux devoirs liturgiques,
les réformés y ajoutaient des heures d'oraison, la récitation
des litanies et du chapelet. Charles Frémon
obtint la constitution d'une étroite observance, dont il fut le vicaire
général sous l'autorité de l'Abbé général.
Il regroupa huit maisons sur la trentaine qui restaient encore ouvertes. Quand
la commission des réguliers voulu saper l'ordre de Grandmont, elle s'attaqua
à elle en premier, sachant que l'on ne pouvait rien lui reprocher sur
la régularité, et une fois abattue, ce fut un jeu d'enfant de
détruire l'Ancienne Observance. À cette époque, 1770, les
réformés étaient une quarantaine, dispersée dans
huit maisons.