Chezal-Benoît (bénédictins)
Fondée au XIe siècle par un moine italien, cette abbaye d'abord d'obédience Vallombreusine, reçut en 1104 de son abbé André (moine de Vallombreuse, puis abbé de Strumi, dans le diocèse d'Arezzo) le prieuré de Sainte Madeleine du Chambonnet à Fresselines (Creuse), et par la suite une dépendance, Cormery ou Cornilly (1087).
Par la suite une congrégation Vallombreusine fut fondée par Dom Pierre du Mas, grand prieur de l'abbaye-évêché de Castres, devenue en 1479 abbé de Chezal-Benoît. Avec l'aide de Dom Philippe Bourgoin, grand prieur de Cluny, il rédigea des statuts inspirés de ceux de Ste Justine de Padoue. Approuvée par le Pape et le Roi, cette règle fut adoptée par les abbayes de Saint Sulpice de Bourges en 1499, St Allyre de Clermont en 1500, St Vincent du Mans en 1502, et St Martin de Séez en 1511. Puis vinrent St Germain des Prés en 1514, Jumièges (1525), Lagny, Brantôme (1541), Ste Colombe de Sens (1582), St Méen, N-D de Lire, N-D de Valmont et Landevenec. Six monastères de femmes firent partie de cette congrégation : Charenton, St Laurent de Bourges, St Menoux, St Pierre de Lyon, Iseure, et N-D de Nevers. Au XVIIe siècle la congrégation n'ayant plus la vitalité religieuse qu'elle avait au siècle précédent, Chezal-Benoît fut uni en 1636 à la congrégation bénédictine de St Maur et devint chef d'une province. Les abbayes limousines suivantes en dépendirent : St Angel, Meymac, Beaulieu sur D, Solignac, et St Augustin de Limoges.
Tournée vers la méditation et l'étude, la congrégation enrichit l'abbaye au XVIe siècle d'une remarquable bibliothèque, dispersée après la révolution.
Les bâtiments conventuels profondément transformés accueillent depuis 1910 les services d'un hôpital psychiatrique.
Chezal-Benoît se trouve sur la commune du même nom, dans le canton de Lignières (Cher).