Les Carmes
Les grands Carmes
(histoire d'après leur site internet) : http://www.carm-fr.org/Deleg/
L'Ordre des Frères
de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel a vu le jour en Palestine au
Mont Carmel. Entre 1204 et 1214, le Patriarche latin de Jérusalem, Saint
Albert, donna aux ermites qui y vivaient près de la fontaine d'Elie,
une norme de vie, qui devint Règle quand elle fut approuvée par
le Pape Innocent IV le 27 juillet 1247. L'Ordre la reconnaît toujours
dans sa charte fondamentale.
Au moment où les chrétiens de Terre Sainte cèdent le pas
à l'avancée musulmane, de nombreux groupes de Carmes émigrent
en Occident.
Au milieu du XIIIe siècle, ils fondent les premiers couvents en France,
à Valenciennes dans le Nord et aux Aygalades, près de Marseille,
dans le Sud. Les Carmes connurent durant ce siècle, en fondant une cinquantaine
de couvents, un développement considérable. Au XIVe siècle
le nombre des couvents s'accrut, passant de 50 à 90, tandis que les Provinces
elles-mêmes passaient de trois à sept : Provence, Narbonne, Aquitaine,
Toulouse, Gascogne, France et Touraine. Le XVe siècle connu plusieurs
réformes, en 1412, puis en 1499, et surtout celle faite par le prieur
général Jean Soreth.
Le Carmel français comptera jusqu'à 133 couvents répartis
en 7 provinces, jusqu'à la Révolution française qui n'en
laissa rien subsister. À la fin du XIXe, un essai de retour à
Montpellier fut anéanti par la suppression des Congrégations au
début du siècle suivant.
Au Conseil Général des Provinces de l'ordre du Carmel de 1985,
à Fatima, les Provinciaux décidaient de donner le jour à
une nouvelle expérience de l'internationalité de la Congrégation,
en choisissant pour ce projet la France.
Au Conseil des Provinces de 1987, à Manille, la proposition d'une fondation
à Bourges fut acceptée.
Dans une lettre du 28 février 1989, le Prieur Général John
Malley demandait à l'archevêque de Bourges, Mgr Pierre Plateau,
l'autorisation de fonder dans son diocèse un couvent de frères
Carmes. Sur sa réponse favorable, les trois premiers frères Carmes
arrivèrent à Bourges le 16 juin 1989 et s'installèrent
au couvent 26, rue Porte Jaune le 14 décembre 1989.
Entre temps le Conseil des Provinces de Dublin approuvait la fondation d'un
ermitage international. En novembre 1988, le Conseil Général décida
que les ermites s'établiraient en France. Ils arrivèrent à
Châteauneuf-sur-cher en janvier 1989 (*), s'établirent provisoirement
à Sainte Lunaise en juin 1989, pour s'installer enfin à Villefranche-de-rouergue
en mai 1990.
Mgr Emile Marcus, évêque de Nantes, en sa lettre du 28 août
1987 au Prieur Général demandait notre collaboration pour une
nouvelle fondation à Nantes, dans le site de l'île Beaulieu. Le
Conseil des Provinces de Dublin de 1988 entérina cette nouvelle fondation.
En Septembre 1993, les premiers frères arrivèrent à Nantes.
Le 16 avril 1994 fut célébré la consécration de
la nouvelle église conventuelle de Notre Dame de Lumières. L'inauguration
officielle de l'église et du couvent eut lieu le dimanche 4 septembre
au cours du XIIIe Conseil des Provinces de 1994 : tous les membres de la Famille
Carmélitaine présents à cette réunion y participèrent.
Le 16 avril 1995, le Prieur Général, Frère John Malley,
O. Carm., décrétait l'érection des trois maisons de France
(Bourges, Villefranche de Rouergue et Nantes) en Délégation Générale
des Grands Carmes, le frère Casimir Zielinski était nommé
Délégué Général, frère Gianfranco
Tuveri, premier conseiller et frère Romero de Lima Gouvea, second conseiller.
En avril 1998, le frère Gianfranco Tuveri était nommé Délégué
Général, le frère Romero De Lima Gouvêa premier conseiller
et le frère Klaus Schenkelberger second conseiller. La Délégation
décidait de quitter le couvent de Bourges pour une autre fondation plus
proche du couvent de Nantes.
Le mois de septembre 2001 commençait officiellement la présence
de la nouvelle communauté carmélitaine dans la ville d'Angers,
en prenant charge de la paroisse de saint Joseph.
En avril 2001, le frère Gianfranco était confirmé Délégué
pour trois ans encore, le frère Klaus Schenkelberger devenait premier
conseiller et frère Joseph Abad, second conseiller.
En février 2003, le frère Gianfranco donnait sa démission
et le frère Klaus le remplaçait dans la charge de Délégué
Général.
(*) C’est à cette époque que les Carmes pressentirent
à s’établir dans le prieuré grandmontain de Corquoy,
mais les travaux trop importants à engager, firent capoter le projet.
Les Carmes en Limousin.
Leur première
installation en Limousin se fit en 1258 à Limoges sur la rive gauche
de la Vienne, soit vers la route de Nexon à la hauteur du Pont de la
Révolution, ou suivant d'autres sources au-delà du pont St Martial,
dans l'ancien local laissé vacant par les Dominicains. Ces deux emplacements
sont à quelques centaines de mètres l'un de l'autre.
Les carmes des Arènes
Mais l'année d'après ils se fixent définitivement près
des Arènes, à la jonction des routes de Bordeaux et d'Angoulême,
actuellement la place des Carmes. L'église fut terminée cinq ans
plus tard, en 1264. Elle était vaste et belle. Il reste de cette église
la croix de pierre se trouvant actuellement devant l'entrée de la chapelle
St Aurélien (chapelle des bouchers). À cette époque, la
communauté était de trente membres. Vers 1350, les Carmes mirent
en honneur le culte de N-D de Pitié, qui dans les malheurs de la guerre
de cent ans prit beaucoup d'extension. Sa confrérie comprenait 1400 membres.
Au XVe siècle ils introduisaient le culte de Ste Anne. Puis ce fut l'apparition
à Limoges d'une nouvelle observance, celui des Carmes deschaux, et les
relations entre les deux observances ne furent pas des plus cordiales... Le
Pape Urbain VIII prit un rescrit qui chargeât l'Abbé de Grandmont,
Georges Barny, et Léonard Bastide, abbé de St Augustin de Limoges
d'arbitrer les différends. À la Révolution la communauté
était de 15 religieux. Le couvent fut partiellement démoli. Le
site était au XXe siècle transformé en usine de machines-outils,
et son entrée était sévèrement gardée, et
toutes visites étaient interdites. Des machines-outils étaient
stockées dans la magnifique salle capitulaire. Le propriétaire
ayant cessé son activité le lieu fut vendu aux promoteurs. Maintenant
de grands immeubles luxueux se dressent sur les lieux monastiques. Un bâtiment
seul subsiste, la salle capitulaire, une des plus belles du Limousin, parait-il
d'après M Daniel Arnaud, mais dans un état lamentable, mais protégé.
Ce qui laisse espérer une restauration quand des fonds seront réunis.
Ce que vous pouvez voir à Limoges (rue Neuve des Carmes) |
Vous pouvez voir une porte à Philadelphie...! |
Côté jardin r. Neuve des C. à Limoges |
Les
Grands Carmes de Mortemart Les Carmes se sont fixés également à Mortemart grâce au cardinal Gauvin dit Cardinal de Mortemart qui la fonda en 1340 avec d'autres communautés, Augustins, Chartreux. Ces derniers ne pouvant avoir une chapelle propre restèrent jusqu'en 1412 et partirent. Les Carmes les remplacèrent, de douze au départ, sa communauté ira en augmentant leur communauté et s'éleva à vingt membres. Ils se disputèrent avec les Augustins les cures de Javerdat et de Blond jusqu'alors dont la desserte était faite par les Chartreux. À Mortemart, les quatre couvents formaient un vaste quadrilatère. À la Révolution, la communauté n'était plus que quinze. Les vastes bâtiments sont toujours là mais en fort mauvais état. |
Mortemart - le monastère des Carmes |
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Les
Carmes deschaux
Cette observance fut fondée par le bienheureux Jean Soreth,
prieur général des Carmes, fonda en 1451 l'ordre des Carmélites,
et le 16 juillet 1560 Ste Thérèse d'Avila réforma l'ordre
en voulant rétablir la rigueur primitive et "rechercher quelque
endroit pour mener une vie plus solitaire, à la manière des ermites".
St Jean de la Croix sous son influence en fit de même et la mena à
bien en 1564. Leurs sandales de cuir les firent désignés sous
le nom de Carmes deschaux (déchaussés). Ils s'établirent
à Paris rue de Vaugirard entre la rue Cassette et la rue d'Assas en 1611.
Le couvent des Carmes fut le théatre pendant la Révolution du
massacre de nombreux catholiques. Ses bâtiments sont maintenant occupés
l'Institut Catholique et une annexe de l'école Saint-Sulpice.
Les Carmes deschaux s'établirent à
Limoges dans l'ancien prieuré de St André le 18 Juillet 1625 (voir
emplacement voir plan de Limoges) et à
Tulle. Les bâtiments venaient d’être reconstruit
lorsque la Révolution éclata.à Limoges
. Ils reprirent le prieuré de Sainte Radegonde de Pourrioux sur la paroisse
de St Pierre Chérignat (Creuse), ce prieuré étant un bénéfice
de Saint André de Limoges. Les Carmélites réformées
s'établirent à Limoges (1618), Brive, Tulle, et le Dorat. Actuellement
elles ont des maisons à Limoges, Tulle et le Dorat.
En 1809 les Visitandines rachetèrent le bien, qui devint ensuite le grand
séminaire au début du XXe siècle. Depuis le grand séminaire
a émigré sur la rive gauche de la Vienne (rue Eugène Varlin).
Maintenant la formation des prêtres du diocèse se fait à
Bordeaux, et à Poitiers...
À Tulle, les Carmes deschaux s'établirent le 18 juin 1644 faubourg
de la rivière. St Thomas d'Aquin en fut le premier prieur. À la
Révolution, la communauté comprenait 9 religieux. Son église
devint l'église paroissiale de Saint Pierre.
Les Carmélites réformées
Né
à la fin du 12ème siècle en Palestine, sur le Mont Carmel,
où des Croisés se retirent dans le silence et la solitude, près
de la fontaine d'Elie le prophète, l'un des inspirateurs de l'Ordre.
La Règle est donnée à ces ermites en 1204 par le patriarche
de Jérusalem, St Albert Avogadro.
Cette Règle, mitigée au cours des siècles, sera reprise
dans son intégrité par la Réformatrice, Ste Thérèse
d' Avila qui fonde, en 1562, dans sa ville natale, le monastère Saint
Joseph, premier couvent de la réforme carmélitaine.
Venant de
Toulouse en 1608, elles fondent un couvent à Brive, puis le 3 décembre
1618 un autre à Limoges.
Le 6 Mars 1619, Simonne de Verthamon fut la première jeune
fille de Limoges a demander son admission.
Monastère de Limoges
Le monastère de Limoges s'installa sur la paroisse Saint Michel près
de l'Arbre de Beauvais et de la fontaine des Barres dans la maison de Pierre
Descordes, sieur de Balaisis en 1618. Devenue insuffisante elles déménagèrent
le 18 Juillet 1634, Faubourg Manigne, paroisse St Maurice, dans la grande maison
Verthamon (actuellement rue Verthamon, voir plan
de Limoges). La communauté comprenait 33 religieuses en 1698. Les
carmélites rachetèrent l'église St Maurice en 1836 en fort
mauvais état. Elle est maintenant rasée, 188 logements et dix
magasins l'ont remplacé.
Monastère du Dorat
Ordre
de la Bienheureuse Vierge Marie du Mont Carmel
Ce monastère fut fondé le 8 juillet 1856 par le
Carmel de Limoges, en rachetant l'ancienne église St Michel et une vaste
maison contiguë. Le Carmel "Nazareth" est situé sur la
hauteur et jouit d'une belle vue sur la campagne environante. Elle possède
un beau cloître et une tour, la tour St Antoine, dans ses jardins. Ce
carmel possède une statue d'un ami meudonnais, Pierre-Auguste LARENE,
Notre-Dame du Oui.